Les mesures prises par l'Egypte qui a imposé des visas aux citoyens soudanais venus dans le pays visent à établir un cadre réglementaire pour l'entrée des Soudanais en Égypte après plus de 50 jours depuis le début de la crise, a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ahmed Abou Zeid.
Ces mesures ne visent pas à empêcher ou à limiter le nombre d'arrivants soudanais, a ajouté M. Abou Zeid répondant à des questions des journalistes sur les raisons pour lesquelles l'Egypte a imposé des visas aux Soudanais.
L'Égypte a accueilli plus de 200 000 citoyens soudanais depuis le début de la crise, selon le porte-parole qui a indiqué que l'Egypte était l'un des pays voisins qui accueillent le plus de Soudanais.
Ces chiffres s'ajoutent aux quelque 5 millions de citoyens soudanais qui sont déjà présents en Égypte avant le début de la crise, a expliqué M. Abou Zeid, jugeant impératif de prendre en considération le fait que la responsabilité d'assurer des infrastructures de santé et d'éducation et des logements à ces personnes est assumée par le gouvernement égyptien.
Au cours de la dernière période, des activités illégales faites par des individus et des groupes du côté soudanais de la frontière ont été constatées, a-t-il signalé, ajoutant que ces groupes falsifiaient des visas d'entrée en Égypte dans le but de s'enrichir.
Ces groupes ont exploité les besoins des Soudanais voulant venir en Egypte et les bonnes intentions des Égyptiens d'accueillir les grands flux d'arrivants, a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
En conséquence, les autorités égyptiennes ont introduit des procédures réglementaires imposant des visas automatisés pour faire face à ces crimes, selon M. Abou Zeid, qui a précisé que les consulats égyptiens au Soudan ont reçu les dispositifs électroniques nécessaires pour mettre en oeuvre ces procédures de manière précise, rapide et sécurisée, garantissant l'arrivée des citoyens soudanais en Égypte de manière organisée.
L'entrée des citoyens soudanais en Égypte est liée à des règles et procédures introduites et organisées par des comités consulaires conjoints avec la partie soudanaise, qui se réunissent régulièrement pour réviser et mettre à jour les procédures pertinentes, a-t-il conclu.