Plusieurs enfants ayant perdu leurs parents à la suite des massacres et tueries, vivent dans des conditions difficiles dans des orphelinats, dans des familles d'accueil ainsi que dans les rues de Beni (Nord-Kivu). Ces enfants plaident pour le retour de la paix dans la région.
Ils sont une dizaine d'enfants encadrés dans l'orphelinat Dieu est bon, dans le quartier Masiyani, commune de Mulekera, dans la ville de Beni.
Ces enfants ont exprimé vendredi 16 juin à Radio Okapi leur regret de subir les affres de la guerre et l'insécurité permanente des combattants armés. Juma Kombé a perdu ses deux parents, tués par des rebelles. Il révèle que plusieurs de ses camarades ayant perdu leurs parents dans les mêmes circonstances vivent avec traumatisme :
« Nous, orphelins des massacres, menons une vie difficile. A chaque fois que nous entendons des coups de feu, nous nous souvenons de nos parents. Même si on est à l'école, on est pris de panique et le traumatisme refait surface. Et là on n'arrive plus à bien réfléchir » a-t-il indiqué.
Yusuf Kombe souhaite vivre en paix comme tous les autres enfants :
« Dans notre terre congolaise précisément dans notre province du Nord-Kivu, nous ne sommes pas en paix. A l'Est du pays, nous sommes menacés par les groupes armés. Nous sommes perturbés par les groupes armés. Même ici dans mon quartier à Masiyani, nous ne sommes pas en paix. Nous voulons vivre comme tous les enfants qui sont à Lubumbashi, à Kinshasa, à Matadi. Nous avons besoin d'une protection » déclare-il.
De son coté, Dany Muhindo, âgé d'une dizaine d'années, plaide pour que le gouvernement rétablisse la sécurité pour permettre aux enfants de vicre paisiblement :
« Que le gouvernement mette fin à la guerre pour nous permettre de bien vivre. A la télévision, je vois que d'autres enfants vivent bien. Ils mangent bien. Que le gouvernement nous assiste aussi avec la nourriture. Mais aussi penser à réhabiliter la maison qui nous héberge ici. Sans oublier d'assurer la protection de notre maman (responsable de l'orphelinat) ».