Après Kiev, la délégation africaine tentant une médiation se trouve ce samedi 17 juin en Russie pour y voir Vladimir Poutine, dans le cadre du Forum économique international de Saint-Pétersbourg. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui dirige cette délégation, est sur place. Vendredi, son homologue ukrainien n'a pas donné suite à l'offre de l'équipe. À ce stade, on a du mal à entrevoir les résultats concrets de cette mission.
Autour de cette mission, plusieurs sources ont affirmé que les objectifs a minima pourraient être d'abord d'obtenir un échange de prisonniers entre Moscou et Kiev, mais surtout, et c'est peut-être plus important, une éventuelle garantie de la part de Vladimir Poutine sur la prolongation de l'accord céréalier, des exportations de grains et d'engrais ukrainiens, ce qui est absolument vital, bien sûr, pour le continent africain. Poutine avait menacé, une fois de plus, de retirer la Russie de l'accord ces derniers jours.
Le président russe peut-il tout de même faire preuve de bonne volonté ? C'est possible, car cette visite intervient alors que le Forum international de Saint-Pétersbourg fait un peu « peine à voir » cette année. Aucun chef d'État mondial n'y est présent cette année, à part le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Les délégations internationales sont très réduites et le Forum international a pris des allures très, très russes. Le dirigeant russe, qui a une nouvelle fois tancé l'Occident vendredi en séance plénière, et violemment critiqué Volodymyr Zelensky, pourrait vouloir montrer « patte blanche » car les pays africains restent une priorité pour la Russie. Rappelons que fin juillet doit se tenir, toujours à Saint-Pétersbourg, un sommet Russie-Afrique très attendu par la diplomatie russe.