Rien que pour le compte de l'année en cours, 19 femmes et jeunes filles ont été assassinées dans cette partie du pays.
30 mai 2023. Hélène Abomo, ancienne employée du service sport et jeunesse de la mairie de Yaoundé 5 est retrouvée morte et calcinée dans sa chambre à son domicile, sis au quartier Eleveur, lieu-dit Mvog Ebanda (dans le même arrondissement). Cet assassinat, le plus récent, a dès lors élargi à 30 le nombre de femmes et jeunes filles victimes de meurtre sur l'ensemble du territoire camerounais.
Mais les chiffres demeurent plus alarmants quand on observe le nombre de cas enregistrés dans chacune des régions du pays. En effet, selon une liste des féminicides recensées par région produite par le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF), la région du Centre est la partie du pays qui comptabilise le plus de cas d'assassinats que les autres. Elles sont 19 au total dont la vie a été ôtée, soit par des individus non identifiables (le cas Marie Florence Kwadith en février dernier à Yaoundé), soit par leurs proches (Christelle Ngo Ndoumba qui succombe aux coups infligés par son oncle qui la soupçonne d'avoir volé 20 000 Fcfa, en avril dernier) ou encore par des brigands (Hélène Abomo, le cas échéant).
Pointe au deuxième rang, la région du Littoral qui compte cinq victimes, dénombrées entre le 19 janvier et 14 mai dernier. L'on se souvient du décès de Chantal Masiri, poignardé à mort par son ex-compagnon d'origine centrafricaine, car «soupçonnée d'escroquerie et tromperie» envers ce dernier. Puis vient la région de l'Ouest avec trois morts, répertoriés entre le 12 avril et le 02 mai dernier. Le tableau noir est respectivement complété par le Nord-Ouest (02 cas), l'Est, l'Extrême-Nord, le Nord, le Sud et le Sud-Ouest qui compte chacune une victime. Seule la région de l'Adamaoua enregistre un visage saint ces cinq derniers mois.