Richard-Toll — L'Etat sénégalais a injecté "pas moins de 700 milliards" dans le secteur des inondations depuis 2012, a rappelé le directeur général de l'Office national de l'assainissement du Sénégal (ONAS), Mamadou Mamour Diallo.
»Le président de la République a pris à bras-le-corps ce phénomène et l'Etat a investi globalement pas moins de 700 milliards pour atténuer le phénomène des inondations depuis 2012 », a dit M. Diallo, qui était ce vendredi à Richard-Toll dans le cadre d'une visite destinée à préparer l'hivernage.
Il a souligné que ces investissements ont permis de réduire l'impact des inondations dans la banlieue dakaroise ainsi que sur l'île de Saint-Louis. Ce problème devrait aussi devenir très prochainement un mauvais souvenir dans le quartier de Pikine, à Saint-Louis, avec l'achèvement des travaux qui y ont été engagés.
Malgré tous ces efforts, a relativisé le DG de l'ONAS, il y aura toujours des zones qui vont subir ce phénomène qui n'épargne même pas des pays plus développés que le Sénégal.
Il a donné l'exemple des pays d'Amérique du Nord confrontés à de fortes intempéries ces dernières semaines, pour justifier la nécessité d'avoir plus de clémence envers des pays en voie de développement comme le Sénégal.
M. Diallo a également invité les maires à jouer leur partition dans la lutte contre les inondations. »L'ONAS gère le réseau enterré que nous curons et entretenons, mais la loi attribue la compétence des canaux à ciel ouvert aux communes », a rappelé M. Diallo, qui invite ces dernières à faire leur travail.
Il n'écarte pas l'idée d'accompagner certaines communes en les aidant à curer les canaux et à les doter de quelques matériels de lutte contre les inondations.
A Richard-Toll, il a visité les stations de pompage, d'épuration et de boue de vidange.
Il espère que l'hivernage annoncé comme précoce et pluvieux par l'Agence nationale de l'aviation civile et maritime (ANACIM) se déroulera de manière paisible grâce aux efforts engagés par la SONES dans cette zone ceinturée par les eaux et caractérisée par la présence d'un vaste espace marécageux.
Il déplore le fait que les zones non aedificandi ont été occupées par les populations, ce qui fait que les inondations sont devenues un problème récurrent lors de chaque hivernage.