Cameroun: La lutte contre la criminalité faunique demande l'implication de tous les pays africains

Un atelier a eu lieu à Douala, la capitale économique du Cameroun. Impliquant tous les acteurs du secteur de la foret et la préservation de l'écosystème forestier. Avec en bonne place l'ONG wwf, l'objectif était de trouver des moyens et stratégies de lutter contre la criminalité faunique en Afrique et ses ramifications au-delà.

Ils étaient tous là, le Représentant de la Commission de l'Union africain les Représentants de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC), les Représentants de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (ECCAS), les Représentants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (ECOWAS), les Représentants de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), les représentants des partenaires techniques et financiers. Reunis autour d'un objectif commun : lutter contre la criminalité faunique par le braconnage et autre forme illicite d'exploitation de la faune et le flore. Sous un theme plutôt vaste et englobant « l'Atelier de renforcement des capacités des institutions nationales impliquées dans le suivi et la lutte contre la criminalité faunique et des agents techniques des forêts et de la faune dans les communautés économiques régionales de l'Union africaine. »

Le décor a été planté, sous forme d'ordre du jour des travaux, par le représentant de Jules Doret NDONGO, Ministre Camerounais des Forêts et de la Faune et haute principal de l'atelier « la criminalité faunique est l'une des principales formes de criminalité transnationale organisée. Au fil des ans, cette menace a eu des répercussions directes et indirectes sur les ressources naturelles et le patrimoine de l'Afrique, En outre, le commerce illégal des ressources naturelles de l'Afrique prive les États africains de revenus, ce qui entrave la croissance économique. Elle reste la plus grande menace pour les populations d'espèces animales menacées d'extinction et a des répercussions indirectes de grande ampleur sur les sociétés, les économies et l'environnement africains ». Des experts venus de toute l'Afrique se sont penchés sur cette problématique de « criminalité faunique » qui dépasse les frontières Africaines et dont l'exploitation participe au blanchiment des milliards de francs.

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Pour Martin Kabaluapa, Directeur sous régional WWF-Bassin du Congo « La criminalité faunique est une forme de criminalité transnationale qui constitue une menace pour la population des espaces animales, de la flore et la faune et compromet le développement durable » Face à cette menace grandissante, de nombreux États africains n'ont pas la capacité de réglementer l'exploitation de leurs ressources naturelles. Profitant de cette situation et d'autres lacunes telles que la faiblesse des lois nationales et des systèmes judiciaires et d'application de la loi, les trafiquants d'espèces sauvages continuent de gagner des milliards de dollars en utilisant les mêmes itinéraires et les mêmes techniques que les autres criminels qui se livrent au trafic de marchandises illicites similaires. En outre, leurs activités sont souvent étroitement liées au blanchiment d'argent, à la corruption, aux meurtres et à la violence extrême qui contribuent à l'instabilité des pays africains en finançant les insurrections et même le terrorisme.

Il faut donc faire quelque chose pour sauver la flore et la faune non seulement pour les générations futures mais aussi assurer le développement durable des pays Africains en évitant la spoliation, de leurs ressources naturelles. Ce sont là, les doléances et préoccupations qui interpellent les experts-participants à l'atelier de Douala. Le Cameroun pour sa part a dejà pris la mesure et l'ampleur de la situation « Le Ministère des Forêts et de la Faune pour sa part, renouvelle à cette occasion, son engagement à poursuivre sa politique de gestion durable des ressources fauniques et floristique, tout en réaffirmant sa bonne disposition à collaborer de façon franche et sincère ».

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