Le président de l'Assemblée provinciale de Kinshasa, Gode Mpoyi, traverse depuis quelque temps une mauvaise passe à la suite de ses démêlés avec le gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila.

Nonobstant la réconciliation de façade intervenue entre les deux protagonistes, le froid persiste encore dans leurs rapports comme l'atteste la dernière intervention publique du chef de l'exécutif provincial. Devant un parterre de ses affidés, ce dernier a laissé entendre qu'on ne touche pas à sa personne au risque d'en subir de graves conséquences.

Ces déclarations ont curieusement lieu dans la foulée d'une fronde orchestrée contre Gode Mpoyi à l'Assemblée provinciale avec, à la clé, une motion visant sa déchéance. Cinq députés en sont les principaux initiateurs. Portée par leur collègue Mbonzi wa Mbonzi, cette motion, déposée en bonne et due forme au bureau de l'institution, charge le chairman de l'Assemblée provinciale pour trois chefs d'accusation : atteinte à l'honneur des députés provinciaux de Kinshasa, abus du pouvoir dans l'exercice de ses fonctions et diffamation.

Alors que pour certains la messe est dite contre Gode Mpoyi, pour d'autres, rien n'est encore acté en attendant l'audition, endéans quarante-huit heures, de l'incriminé. "Il s'agit d'une procédure qui s'ouvre et qui impliquera la présentation de ses moyens de défense avant que la plénière ne se décide", a précisé le rapporteur de l'Assemblée provinciale de Kinshasa, démentant par le fait même toute rumeur au sujet d'une prétendue déchéance de Gode Mpoyi. Toutefois, étant visé par une motion de défiance, le président Godé Mpoyi ne doit plus convoquer la plénière, cette charge étant désormais reconnue au vice-président, conformément aux textes régissant le fonctionnement de l'institution.