Congo-Brazzaville: Violences axées sur le genre - Les personnes vivant avec handicap visuel exhortées à dénoncer les cas subis

Félicité Meno Diop Tchiloumbou, directrice départementale de la Promotion de la femme de Pointe-Noire, a entretenu les femmes en situation de handicap visuel sur la loi Mouebara, au cours de l'atelier de sensibilisation organisé sur les violences fondées sur le genre en général et celles exercées sur les femmes aveugles et malvoyantes en particulier.

En présence du représentant du Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap, des associations des femmes aveugles pour le développement, de Viens et vois, de la Mission évangélique braille et de plusieurs représentants d'organisations non gouvernementales, associations et administrations publiques concernées, Félicité Meno Diop Tchiloumbou a exposé sur la loi n°19-2022 du 4 mai 2022 portant lutte contre les violences faites aux femmes en République du Congo. Une loi qui va permettre, a t-elle dit, de lutter efficacement contre ces violences ainsi que des violences liées au veuvage et aux successions par des mesures de prévention, de protection, d'assistance, de prise en charge et les modalités de poursuite des auteurs de ces actes.

Cette loi, dans son article 8, par exemple, définit la violence conjugale comme étant tout comportement au sein d'une relation intime qui cause un préjudice ou des souffrances physiques, psychologiques ou sexuelles aux personnes qui font partie de cette relation. Quant à l'article 58 de ladite loi, elle dispose : «Tout auteur de violences domestiques ou conjugales telles que définies aux articles 6 et 7 de la présente loi est puni de la réclusion ». L'article 70 stipule: « Est puni d'un emprisonnement d'un à trois ans et d'une amende de 200 000 à 2 000 000, quiconque, sans motif légitime, aura expulsé sa conjointe du foyer conjugal ou aura refusé de l'y ramener. La peine est portée au double en cas de récidive ».

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Pour Félicité Meno Diop Tchiloumbou, les femmes victimes des cas de violences doivent briser le silence et dénoncer tous ces actes avilissants à la justice ou auprès des organisations de la société civile habiletés en la matière comme Azur développement, l'Association des femmes juristes du Congo ou le Groupe de réflexion contre les violences axées sur le genre.

Selon elle, les cas de violence au Congo à l'endroit des femmes ne font que prendre de l'ampleur, notamment les violences physiques, morales, psychologiques, économiques. Ce phénomène nécessite une réponse multidimensionnelle, a-t-elle martelé. « Nous devons unir nos efforts pour mettre en place les mécanismes pour dénoncer les violences en général et celles à l'endroit des personnes vivant avec un handicap visuel en particulier. La perte de la vue n'est pas la perte de vie. Nous devons avoir de l'espoir dans ce que nous faisons», a-t-elle conclu.

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