Lors d'une orientation le 16 juin à Brazzaville, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation technologique, Delphine Edith Emmanuel, a rappelé aux femmes de sciences la nécessité de prouver de quoi elles sont capables, tout en ramenant au pays des expériences utiles au développement.
Dans le cadre du programme "Leadership pour les visiteurs internationaux aux Etats-Unis", les femmes scientifiques congolaises, de diverses spécialités, fouleront le sol américain. Elles sont trente au total et effectueront le déplacement par vague de dix. Il est prévu que la première vague quitte Brazzaville pour Washington ce 19 juin.
Aux Etats-Unis, elles auront des séances de travail dans les structures de recherche à Washington, en Floride et à Cleveland. « Il faut que les femmes scientifiques congolaises, engagées dans le développement du pays par la recherche scientifique, puissent tirer profit de la collaboration bilatérale fructueuse entre les Etats-Unis et le Congo. Il s'agit-là d'un pont qui permettra aux chercheuses des deux pays de mener des recherches conjointes dans divers domaines », a déclaré la ministre Delphine Edith Emmanuel. Selon elle, ce voyage scientifique est un rendez-vous du donner et du recevoir. Autant ces femmes scientifiques congolaises vont apprendre de l'expérience des autres, autant elles doivent prouver de quoi elles sont capables en matière de science.
Pour leur part, ces femmes scientifiques ont mesuré le poids de la responsabilité qu'elles ont de représenter le Congo dans un pays où la science est assez avancée. Si Régina Véronique Odjola, maître de conférences en socio-linguistique et en littérature orale africaine, a évoqué la nécessité de s'ouvrir aux autres pour avancer ensemble dans la même direction, le Pr Judith Nsondé Malanda, cancérologue médicale hospitalo-universitaire, enseignante à l'Université Marien-Ngouabi, y voit l'occasion d'établir le pont pour faire avancer la cause de la lutte contre le cancer, qui est un problème de santé publique majeur dans tous les pays.
En rappel, le programme "Leadership pour les visiteurs internationaux aux Etats-Unis", dont les femmes scientifiques congolaises sont bénéficiaires, a été initié en 1940 comme premier programme d'échange professionnel du département d'Etat américain qui cherche à établir la compréhension mutuelle entre les Etats-Unis et d'autres pays.