Congo-Brazzaville: Journée de l'enfant africain - Des enfants de Pointe-Noire informés de leurs droits

Un focus sur la sensibilisation et la conscientisation des enfants à la loi portant protection de l'enfant en République du Congo a été organisé, le 16 juin, à Pointe-Noire dans la salle de la Maison de la République, à l'occasion de la Journée de l'enfant africain.

En réunissant les enfants vulnérables, démunis, orphelins, rejetés ou abandonnés, l'Association femmes dévouées (AFD) a voulu marquer son soutien et sa solidarité à l'endroit de cette couche marginalisée. « Ils sont là à la merci de la nature, innocents, fébriles et sans défense et nous portons une part de responsabilité. Face à ce tableau, notre devoir de parents nous interpelle en application de la loi n° 4-2010 du 14 juin 2010 portant protection de l'enfant en République du Congo dite loi Potignon », a dit Aimée Clarisse Abambila, présidente de l'AFD. Et d'ajouter : « Notre activité de ce jour est une occasion propice pour les enfants d'élever leur niveau de conscience, aux parents de prendre leurs responsabilités pour mieux assurer l'avenir de nos enfants, aux gouvernants, le moyen d'agir afin d'offrir aux enfants les opportunités de prospérer, au groupement structuré comme le nôtre l'occasion d'unir leurs capacités pour un idéal commun en faveur des enfants.»

La connaissance de la loi portant protection de l'enfant en République du Congo, dite loi Potignon, et les autres dispositions protégeant les enfants ont dominé les échanges au cours du focus. Jessicca Mamoni Goma, magistrate, substitut du procureur de la République et procureur près le tribunal pour enfants, dans son exposé, a édifié l'auditoire sur la loi Potignon, notamment les dispositions qui offrent à l'enfant le droit à l'éducation, à la santé, à la formation, à la libre expression... Elle a entretenu également l'auditoire sur toutes les dispositions protégeant l'enfant contre toute maltraitance, le travail forcé et toutes formes de sévices. Le texte législatif, a-t-elle dit, est en lien avec les obligations internationales du Congo, l'organisation plus systématique de la répression aux atteintes aux droits fondamentaux de l'enfant et l'aménagement conséquent de sa protection contre toute forme d'atteintes aux droits de l'enfant et la mise en place de mécanisme de protection.

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Lors des échanges, les participants ont suggéré que ce genre de rencontres ait lieu régulièrement et, surtout, que les dispositions de la loi et autres textes réglementaires soient davantage vulgarisés et expliqués en langues nationales (lingala et kituba), notamment pour favoriser la compréhension par tous. Pour permettre aux enfants vulnérables d'avoir une vie décente, l'AFD va initier, les jours à venir, des formations à leur endroit. « Pour une première expérience, dix enfants seront identifiés et sélectionnés pour suivre les encadrements dans les écoles de formation technique ou directement en pratique avec les ateliers sollicités. Avec l'aide des partenaires, nous assurerons la prise en charge, l'enseignement des enfants dans le secteur informel en vue d'une autonomisation. Nous le savons bien, plusieurs facteurs influencent l'avenir de nos enfants mais nous ne devons pas nous lasser pour l'intérêt de la nation tout entière », a admis Aimée Clarisse Abambila. Un repas d'amitié et convivial a mis fin à l'activité.

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