Réunies à Abidjan dans le cadre d’un plaidoyer pour la signature, la ratification, la vulgarisation et l’incorporation dans le droit interne de la Convention de l’Union africaine sur la Coopération transfrontalière, dite Convention de Niamey, les structures nationales chargées des questions des frontières ont adopté une Déclaration dite « Appel d’Abidjan ».
Les structures nationales en charge des questions des frontières des Etats membres de l’Afrique de l’Ouest (Espaces Cédéao et Uémoa), ont vendredi le 17 Juin Abidjan, appelé les Etats qui ne l’ont pas encore fait, à signer, ratifier et vulgariser la Convention de l’Union africaine sur la coopération transfrontalière dite Convention de Niamey au plus tard le 31 décembre 2023.
Selon les participants, la réalisation d’une région ouest africaine, unie, intégrée, prospère et solidaire passe nécessairement par l’atténuation du poids des frontières qui séparent les États ainsi que le développement économique et social des États passe par l’intégration des peuples à partir des zones frontalières à travers, notamment, la coopération transfrontalière.
Se fondant sur le principe de l’intangibilité des frontières héritées par les États à leur accession à l’indépendance, tel que consacré par la Charte de l’Organisation de l’unité africaine (Oua) et l’Acte constitutif de l’Union africaine, le principe du règlement pacifique des différends frontaliers et mus par la volonté d’accélérer et d’approfondir l’intégration politique et socioéconomique des États de l’Afrique de l’Ouest, ils ont adopté cet Appel d’Abidjan.
« Appelons les États membres de la Cédéao qui ne l’ont pas encore fait à signer, ratifier, vulgariser et à incorporer dans le droit interne des Etats membres la Convention de l’Union africaine sur la Coopération Transfrontalière, dite Convention de Niamey, au plus tard le 31 décembre 2023 » , a déclaré le Colonel Boubacar Touré, Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières du Sénégal au nom de ses pairs.
Pour Konaté Diakalidia, Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (Cnfci), il est arrivé pour l’Afrique le temps d’accroitre de façon significative son commerce interne, en accélérant la mise en œuvre de la Zlecaf. « La présente activité prend toute son importance et doit constituer le point de départ d’une réelle dynamique pour inciter les pays africains, notamment l’ensemble des pays de la Cédéao à la ratification de la convention dite de Niamey », a-t-il exhorté dans son discours de clôture.
Bamba Moussa