Congo-Brazzaville: Quelle effervescence !

Pour une production musicale, celle attendue à Brazzaville le 24 juin est de toutes les mobilisations. Non seulement la vedette semble s'y investir corps et âme avec son groupe, mais ses fans disséminés à travers les neuf arrondissements de la capitale tiennent à ce que l'événement laisse des traces. Les affiches et banderoles déployées partout dans la ville marquent le coup.

Le patron de l'orchestre Extra-Musica occupera le stade Alphonse-Massamba-Débat et ses quelques dix-sept mille places pour un concert qui a tout l'air d'un défi lancé à ceux qui doutent encore de sa popularité. De retour de Paris, en France, le 11 juin, Rogatien Ibambi Okombi, dit Roga Roga, a reçu un accueil enthousiaste de ses admirateurs venus nombreux le saluer à Maya-Maya, avant d'arpenter les artères de Brazzaville en scandant son nom.

Y aurait-il de la part du musicien une volonté farouche de prouver aux mélomanes qu'il est le porte-étendard de sa génération ? Créé en 1993, Extra-Musica a connu un franc succès avant de sombrer dans une forte querelle de leadership. A quelque chose malheur est bon, ses beaux-jeunes acteurs, la quarantaine révolue aujourd'hui, ont chacun pris une direction pour, soit poursuivre une carrière solo, soit lancer un nouvel orchestre.

De tous, et ce n'est pas pour dénier à tous les autres leur expertise, Extra-Musica est le groupe dont la présence sur le terrain scénique et sur le marché du disque est la plus remarquable. Sur les réseaux sociaux cependant, les ex-sociétaires de l'ensemble originel continuent de polémiquer, en particulier pour évoquer le rôle joué par les uns et les autres à la naissance de l'orchestre à Ouenzé, le cinquième arrondissement de Brazzaville, il y a trente ans.

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Samedi prochain, sur l'aire de jeu du stade Massamba-Débat, le missile hypersonique de la musique congolaise réputé pour ses exploits de guitariste, auteur-compositeur, interprète et arrangeur entonnera certaines de ses chansons fétiches parmi lesquelles « Bokoko » et bien d'autres. Il ne sert à rien de transformer ces retrouvailles en un tour de piques enflammées contre qui que ce soit.

Les gens seront là pour se défouler et mesurer à quel point les rythmes de chez nous, rumba, ndombolo, soukous, adossés à la world music, sont le ferment de la bonne humeur et du vivre ensemble.

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