La 30ème Assemblée Générale Annuelle de la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) a débuté ce dimanche 18 juin 2023 à Accra avec un plaidoyer sur la nécessité pour l'Afrique de stimuler le commerce et l'intégration intra-africain. Ceci face aux défis résultant de l'impact de la pandémie mondiale de COVID-19 et les défis économiques défavorables dus à la crise ukrainienne et à d'autres conflits mondiaux.
(Envoyé spécial à Accra) - Les Assemblées annuelles d'Afreximbank (AAM2023), se sont ouvertes sur un air de commémoration du 30ème anniversaire de la création de l'institution.
Une opportunité saisie par Mohamed Ahmed Maait, ministre des Finances d'Égypte et président de ces Assemblées, qui était représenté par Gamal Negm, sous-gouverneur de la Banque centrale d'Égypte, de déclarer que « les Africains doivent travailler en collaboration pour trouver des solutions intégrées aux nouveaux défis auxquels est confronté le continent ».
Se félicitant du rôle joué par cette banque continentale établie au Caire dans le développement et la mise en œuvre de solutions pour relever les défis auxquels le continent est confronté, M. Maai a souhaité que l'AAM2023 conduise à des solutions encore plus constructives aux problèmes de l'Afrique.
Il décrit la Banque comme l'une des institutions africaines alignées sur le Vision 2063 de l'Union africaine (Ua).
Dans cette même veine, M. Ernest Yedu Addison, Gouverneur de la Banque du Ghana, a déclaré que son pays représentait le lieu le plus approprié pour la célébration du 30e anniversaire d'Afreximbank.
Un postulat qu'il justifie par le rôle de la Banque dans le développement et la promotion du commerce africain et le fait que le Ghana abritait le secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Le Dr Addison, pour sa part, a déclaré qu'Afreximbank avait été très favorable au Ghana et avait, au fil des ans, fourni plus de deux milliards de dollars pour soutenir l'économie ghanéenne.
Il a félicité l'institution pour l'approche qu'elle a adoptée dans son travail, qui a mis l'accent sur une démarche collaborative dans ses relations avec d'autres institutions continentales.
Quant à Wamkele Mene, secrétaire général du secrétariat de la ZLECAf, il a déclaré qu'avec l'inclusion d'une vision d'un marché africain intégré dans le traité fondateur de l'OUA, les pères fondateurs de l'UA avaient prévu le besoin d'avec une institution comme Afreximbank.
Avant de faire remarquer que cette vision était fondée sur l'objectif d'intégration du financement du commerce africain.
Des barrières commerciales éliminées mais pas suffisamment de financements du commerce
Décrivant Afreximbank et la ZLECAf comme des jumeaux nés à 30 ans d'intervalle, M. Mene a noté que « si les barrières commerciales étaient éliminées mais qu'il n'y avait pas de financement du commerce, tous les efforts n'aboutiraient à rien ».
Dans le même temps, souligne-t-il, si le financement du commerce était disponible mais que les obstacles au commerce persistaient et empêchaient le commerce, tous les efforts auraient été vains.
Il a ainsi salué le soutien et la collaboration qu'Afreximbank a fournis pour la mise en œuvre de la zone de libre-échange, y compris l'introduction du Fonds d'ajustement de la Zlecaf et la mise en place du Système panafricain de paiement et de règlement (Papps).
A l'en croire, ce soutien était essentiel alors que l'Afrique cherchait à compter sur elle-même pour créer un avenir meilleur, a-t-il ajouté,