Les opérateurs pétroliers et la province du Nord-Kivu s'accordent sur la perception de la taxe conventionnelle pour la reconstruction de la province. Cette décision a été prise samedi 17 juin à Goma, à la suite d'une réunion entre les opérateurs pétroliers et le conseiller du gouverneur chargé de la reconstruction.
Les participants ont fait remarquer que le non-paiement de cette taxe a perturbé certains travaux.
Dans la ville de Goma, par exemple, le conseiller du gouverneur en matière de la reconstruction, David Kamuha, constate que la construction de la voirie urbaine par la Société congolaise des constructions (SOCOC) est aux arrêts sur plusieurs axes, à la suite de la « baisse très sensible de recettes relatives à cette taxe conventionnelle pour la reconstruction ».
Selon certaines sources, au moins quatre grands opérateurs pétroliers bénéficiaires des exonérations ne contribuent pas à cette taxe. Et de surcroit, ils facilitent l'entrée frauduleuse des produits pétroliers d'autres opérateurs. Cette situation justifie l'interpellation du président de l'association des pétroliers du Nord-Kivu, Providence Muhiga :
« Il y a de nouvelles sociétés [pétrolières, NDLR] qui voulaient aller en dehors de cette participation pour le développement de notre province. Il fallait leur faire comprendre que c'est cette taxe-là qui fait que la ville de Goma soit considérée comme la ville la plus propre de la République ».
C'est depuis plus d'une décennie que cette taxe provinciale a été instituée pour la modernisation de la voirie urbaine, notamment des villes de Goma, Beni et Butembo. Elle s'élève aujourd'hui à 60 francs congolais (0,02 USD) par litre de carburant à l'importation.