À six mois de la tenue des élections, longtemps silencieux, l'ancien président de la République, Joseph Kabila renoue le contact avec sa famille politique.
Au cours d'une rencontre, vendredi 16 juin, avec les cadres du Front commun pour le Congo (FCC), sa plateforme politique, il a affirmé qu'il n'a pas pris sa retraite et n'a jamais abandonné la politique.
Joseph Kabila a aussi rappelé que lui et sa famille politique ne participeront à ce processus électoral que si les conditions pour tenir de bonnes élections sont réunies. Aussi, a-t-il appelé les cadres du FCC à résister, à se mobiliser et à mobiliser la population contre ce qu'il a appelé « la dictature qui s'installe ».
Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD qui a participé à cette rencontre, évoque l'objectif de cette rencontre :
« L'objectif de cette réunion, il a été clair. C'était rassurer tout le monde et ceux qui pensent que son silence signifiait sa retraite politique s'étaient trompés. Il s'est donné simplement un temps face à ce coup d'Etat institutionnel pour que le peuple ait finalement ce droit de juger et d'évaluer les uns et les autres dans leur comportement ».
Selon Ferdinand Kambere, « Joseph Kabila a brossé la situation politique du pays ».
« Il a déploré malheureusement le fait que cette situation d'instabilité institutionnelle imposée par son successeur Felix Tshisekedi a eu des effets très négatifs sur le plan de la politique. Aujourd'hui, on voit un processus électoral qui est conduit par une seule famille politique, la famille du chef de l'Etat qui ne fait participer ni l'opposition ni la société civile », a renchérit le secrétaire permanent adjoint du PPRD.
Enfin, sur le plan de la sécurité, l'ancien président a jugé la situation catastrophique.