Plus de mille miliciens des groupes armés Mai-Mai dont une dizaine d'enfants se sont regroupés, depuis quelques jours, à Kasoko, dans la chefferie de Babila Babombi, à Mambasa(Ituri) où ils espèrent intégrer le Programme de démobilisation, désarmement, relèvement communautaire et stabilisation(P-DDRCS), selon la société civile de Mambasa.
Cette organisation a fait part de cette information au coordonnateur national du P-DDRCS, depuis jeudi15 juin dans une correspondance.
La Nouvelle société civile ainsi que les organisations de défense des droits de l'homme du territoire de Mambasa (Ituri) annoncent l'adhésion d'environ mille combattants Mai-Mai au P-DDRCS. Ces miliciens, issus de neuf mouvements insurrectionnels, ont déjà déposé les armes et sont regroupés à Kasoko, affirment ces structures de la société civile.
Ainsi, elles exigent l'implantation d'un centre de démobilisation et désarmement à Mambasa pour prendre en charge ces candidats au P-DDRCS. En effet, ces anciens miliciens vivent sur le dos de la population qui est soumise à des contributions forcées.
John Vuleverio, l'un de ces activistes de la société civile, lance un appel aux autorités compétentes :
« Nous exigeons aux autorités compétentes d'implanter un centre de désarmement et de démobilisation dans le territoire de Mambasa. Ce qui étonne, ce qu'ils(NDLR : les miliciens mai mai) ne sont pas pris en charge par les autorités. Du coup, on est en train d'assister notamment à Biakato et ses environs, aux tracasseries sur la population qui est contrainte de contribuer au jour le jour à la ration des combattants qui se sont rendus ».
Cet activiste rappelle que 994 autres miliciens Mai-Mai issus de 9 groupes armés oeuvrant dans les chefferies de Bakwanza et de Babila Babombi sont prêts à répondre à la demande du Chef de l'Etat, en adhérant au programme de démobilisation.
Le bureau provincial du programme DDRCS en Ituri s'est réservé de tout commentaire à ce sujet.