Ile Maurice: Retour sur les lieux du crime - Alia, 14 mois, étranglée crime par le concubin de sa mère

Dans cette rubrique hebdomadaire, nous revenons sur des disparitions, des faits divers ou des crimes qui ont été perpétrés il y a plusieurs semaines, mois, années... Des drames qui ont marqué les esprits et qui ont bouleversé des vies à tout jamais...

C'était il y a deux ans. Aux petites heures du matin en ce mardi 1er juin plus exactement. Alors que le pays se remettait à peine de la pandémie, ce fut le choc et la consternation. Au domicile d'Anaëlle Pierre, 29 ans, une jeune mère de famille, on découvrait le corps de la petite Alia, âgée d'à peine 14 mois. L'enfant avait été étranglée dans la nuit par Jean Damien Cader, son concubin. La raison : la petite ne cessait de pleurer. Jean Damien Cader, également âgé de 29 ans et habitant le village de Trou-d'Eau- Douce, dans l'est de l'île, vivait avec eux et les deux autres enfants d'Anaëlle depuis huit mois.

La nuit du drame, vers 1 h 30, Jean Damien Cader aurait réveillé sa concubine, Anaëlle, pour lui demander de surveiller la petite Alia. Sa mère l'aurait trouvée faible, respirant lentement. Jean Damien Cader lui aurait alors fait du bouche-à-bouche, puis Anaëlle l'aurait prise dans ses bras et lui aurait dit qu'elle l'aimait, essayant de la réveiller. Mais en vain. Le couple aurait alors transporté la petite Alia chez une amie pour lui dire que quelque chose n'allait pas. Sur les conseils de l'amie, Anaëlle aurait enroulé son bébé dans un drap et se serait précipitée au poste de police pour demander de l'aide afin de l'emmener à l'hôpital Dr Bruno Cheong à Flacq.

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Là, les médecins ont constaté que le pouls d'Alia était pratiquement inexistant et ont fait de leur mieux pour la réanimer. Malheureusement, au bout de quelques minutes, la petite Alia a poussé son dernier soupir. La situation a pris une autre tournure lorsque l'autopsie, pratiquée par le Dr Sudesh Gungadin, a révélé que le décès de la petite Alia était dû à une «compression du cou»...

«Li ti pé tro ploré, monn tranglé li»

Entre choc, incompréhension et désarroi, Anaëlle Pierre n'aurait jamais pu imaginer que son compagnon puisse être à l'origine de la mort de sa fille. Jusqu'à ce que la Criminal Investigation Division de Bel-Air convoque Jean Damien Cader. Soumis à un interrogatoire serré, ce dernier finit par avouer son acte irréparable, expliquant qu'Alia «ti pé tro ploré, monn tranglé li». Les funérailles du petit ange eurent lieu à Caroline, dans la maison paternelle de sa mère Anaëlle.

Deux ans plus tard, alors que cette maman tente toujours de donner un sens à une tragédie qui l'a choquée, où en est l'affaire ? Du côté du Police Press Office, on explique que l'enquête est déjà bouclée et que le dossier a été envoyé au bureau du Directeur des poursuites publiques.

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