Madagascar: Hajo Andrianainarivelo - « La souveraineté nationale n'est pas garantie »

Les réactions continuent à pleuvoir. La binationalité du président Rajoelina risque de monopoliser le débat pour quelques jours.

Le débat sur la naturalisation du président Andry Rajoelina risque de faire long feu. Ce samedi, en déplacement à Ihosy, dans le cadre d'une conférence-débat organisée par le parti Malagasy Miara-Miainga, son président national, Hajo Andrianainarivelo, n'est pas resté indifférent à ce sujet. Sa position et celle de son parti sont claires. « Le président Andry Rajoelina devrait apporter des explications », a-t-il réitéré avant d'ajouter que « le président de la République n'est pas comme n'importe quelle personne. Avec un président qui a une autre nationalité, l'intérêt et la souveraineté nationale ne sont pas garantis ».

Filiation

« C'était en 2014 que le président Andry Rajoelina a obtenu sa nationalité française. Il l'a obtenue parce qu'il l'a demandée », a soutenu le numéro un du parti Malagasy Miara-Miainga par rapport aux explications avancées par les proches du locataire d'Iavoloha. En effet, selon la porte-parole du Gouvernement et non moins ministre de la Communication et de la Culture, durant l'émission « Tsy ho tompon-trano mihono » de ce vendredi, « le président Rajoelina est français par filiation », ne remettant pas ainsi en cause sa légitimité parce qu' « il n'a pas renoncé à sa nationalité malgache ». En effet, selon le code de la nationalité malgache, l'acquisition volontaire d'une nationalité étrangère fait perdre la nationalité malgache. Hajo Andrianainarivelo a insisté qu' « Andry Rajoelina a dû faire la demande en 2013, pendant qu'il était encore à la tête de la Transition, c'est-à-dire chef d'Etat en exercice ».

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Danger

« Comment peut-on faire confiance à une personne qui a une autre nationalité pour diriger le pays ? Comment peut-on rester sûr que l'intérêt de la nation est bien protégé ? ». Ce sont, entre autres, les questions que le patron du MMM a posées durant son allocution devant une foule qui a affiché un intérêt spécial pour ce sujet. En tout cas, le MMM a soutenu qu'un tel choix est un danger pour le pays. « Cela risque de détruire le pays », a d'ailleurs enchaîné l'ancien ministre avant d'indiquer que le MMM s'oppose à toute personne qui emprunte une telle voie. « Le président de la République ne devrait pas être comparé à un joueur de football ou de basketball. On parle de la personne qui est le garant de la souveraineté nationale », a terminé Hajo Andrianainarivelo.

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