Il s'est tenu, ce samedi 17 juin 2023, une matinée scénique à l'Université de Kinshasa, autour de l'ouvrage « holocauste au Congo » de Charles Onana, professeur d'universités qui, à travers son oeuvre, retrace l'histoire de la guerre dans l'Est de la République démocratique du Congo. Ce livre riche en révélation a, au premier abord, séduit Marie-Claire Mutanda, cadre de l'UDPS et l'une des intervenantes à ce colloque, qui, son tour, a encouragé les étudiants congolais à s'en approprier pour la maitrise de l'histoire de la guerre d'agression dont est victime leur pays.
Il se révèle dans ce livre que plus de 10 millions de congolais ont périt dans cette guerre et au moins 500 000 femmes violées. Charles Onana, auteur de l'ouvrage démontre que cette guerre découle des années 1994, avec l'invasion marquée du Congo par des milices et des troupes de Paul Kagame, soutenu au départ par l'administration Clinton et ensuite par la France.
Dans son innervation, Germain Kuna, qui a parlé sur la question de la perception de la guerre dans l'est de la RDC, a expliqué que cette guerre ne provient pas de sa richesse, «car il y a plusieurs pays plus riches que la RDC n'ont jamais connu ce qui se passe dans l'Est ». Pour lui, c'est à cause de la faiblesse des congolais qui, à l'en croire, aiment pleurnicher. «60 ans après l'Independence, nous ne pouvons plus avoir une telle démarche plaintive », a-t-il dit.
Dans cette même optique, Marie-Claire Mutanda, l'une des intervenantes de ce colloque, a expliqué le résumé de cet ouvrage du docteur Charles ONANA, tout en saluant l'initiative. Elle a profité de cette occasion pour appeler les étudiants congolais à s'approprier cette oeuvre «qui aide à connaitre les causes exactes de la guerre d'agression dans l'Est du Congo ».
«L'holocauste, c'est un peu pour signifier que ce qui arrive dans l'est de la RDC n'est pas quelque chose qui est tombé par hasard. C'est plutôt quelque chose qui a été préparé par une main internationale, plus particulièrement par l'Amérique, la Belgique et autres, pour pouvoir permettre le contrôle de ces minerais stratégiques dont ils ont besoin.
C'est eux qui appuient Kagame. Je pense que c'était une très bonne démarche que ça soit fait dans le milieu que nous sommes ici, qui est un milieu scientifique qui a permis à ces jeunes gens étudiants de pouvoir écouter cette histoire que nous vivons au quotidien dans notre pays», a déclaré Marie-Claire Muanda.
D'un simple constant, elle note que «Les congolais sont absents pour jouer leur rôle. Le rôle c'est d'abord dans l'information mais aussi le rôle dans l'action pour pouvoir faire comment arrêter ou négocier avec les mains invisibles. On a parlé que le Congo n'était pas fait pour être un pays, mais il est fait pour être une solution, mais comment aujourd'hui le congolais avec toute cette connaissance peut se positionner pour négocier directement avec ceux qui ont besoin de sa richesse.
C'est là la question que moi je pose. Je demande à nous congolais de prendre cette connaissance et de chercher de pistes de solutions. Nous disposons des minerais stratégiques qui intéressent le monde entier, nous pouvons discuter et engager des négociations avec ceux qui ont intérêt à ces minerais mais de sorte que nous puissions en bénéficier », a-t-elle soulevé.