Le gilet de pêche va-t-il progressivement s'imposer comme l'indispensable des vols low cost? Depuis avril 2022, la compagnie Ryanair fait payer, en plus du prix du billet, un supplément pour des bagages en cabine. Elle a été suivie dans cette démarche par trois autres compagnies. Les voyageurs ont donc rivalisé d'ingéniosité pour passer outre ces coûts supplémentaires. L'une de leurs trouvailles est le port du gilet de pêche, rapporte le Wall Street Journal, dans un article relayé par GEO.
S'il n'est pas le plus esthétique, le gilet de pêche a un avantage certain : celui de disposer de nombreuses poches suffisamment larges pour y insérer les indispensables de voyage. Conséquence, la veste serait de plus en plus utilisée aux Etats-Unis par les voyageurs aux budgets réduits.
Les années 90 ont vu l'apparition de compagnies low cost qui ont tenté de maximiser leurs bénéfices en intégrant comme supplément des options qui n'étaient pas considérées comme telles auparavant. En effet, avant 2022, seuls les bagages en soute étaient considérés comme un bonus par les compagnies aériennes.
A moins de voyager uniquement avec un sac à main, les prix proposés par les compagnies à prime abord peuvent donc largement augmenter au fil des options choisies par les passagers.
Selon CNBC, cette situation a amené le président américain, Joe Biden, à agir. Le 7 février 2023, à l'occasion de son discours sur l'état du pays, il a exhorté le Congrès à voter la loi de prévention sur les frais dissimulés. Celle-ci devrait permettre d'interdire les coûts supplémentaires inclus dans le billet d'avion. Notamment, dans le viseur de l'administration américaine : l'option «rassemblement familial» dans un même avion.
Autres mesures pensées par le gouvernement américain, celle d'obliger les compagnies à afficher dès le départ le prix intégral du billet d'avion et non de l'afficher au fur et à mesure que l'internaute réalise sa commande ou encore obliger les compagnies à rembourser les voyageurs lorsque le vol a été annulé ou retardé.