La commune urbaine de Toamasina accueille le lancement de la réforme de l'état civil et de l'identité, après deux ans de préparatifs. Cette solution technologique sera étendue au niveau de plusieurs communes d'ici la fin de l'année.
Plus besoin d'aller dans les arrondissements pour déclarer la naissance d'un enfant. Plus la peine d'attendre plusieurs jours pour la délivrance d'un acte de naissance. Le système d'état civil et d'identité sera digitalisé. Cette réforme est en phase d'essai, à la commune urbaine de Toamasina, actuellement, grâce au plaidoyer du maire Nantenaina Rakotonirina.
« Cette solution technologique est en pré-test, en vue d'un lancement officiel, vers la fin du mois de juin », déclare Volana Rakotonirina, directeur général du Centre national de l'état civil et de l'identité, auprès du ministère de l'Intérieur et de la décentralisation, vendredi, dans le cadre du lancement du laboratoire à Toamasina.
Cette réforme fera gagner du temps, avec la diminution du temps de traitement. Les agents d'état civil vont travailler avec des appareils numériques, comme des tablettes, des ordinateurs, à la place des registres et des machines à écrire. Les maternités seront, également, dotées d'une tablette. Elles vont envoyer les informations de naissance, directement, à la commune. Et lorsque l'acte d'état civil sera prêt, le citoyen sera informé par message.
Base de données
Plus de risque non plus, que les paperasses se détériorent ou soient réduits en cendres. Ce qui est, souvent le cas, en cas de catastrophes, comme les cyclones, les incendies. En outre, l'État va disposer, désormais, d'une base de données de l'état civil et de l'identité, au niveau central. Ce qui n'existe pas, jusqu'ici. « À notre ère, ne pas avoir un état civil n'est plus acceptable. L'objectif du développement durable de 2030 veut que tout le monde ait un acte d'état civil, ne serait-ce que toutes les naissances au niveau mondial. Il est, de ce fait, indispensable que nous lancions cette réforme », enchaine Volana Rakotonirina.
Ce projet de digitalisation de l'état civil entre dans le cadre du Projet de Gouvernance digitale et de gestion de l'identité Malagasy (Prodigy), financé par la Banque mondiale. Il consiste à créer un registre d'état civil numérique accessible par tous les services publics. Une fois ce laboratoire validé, le projet s'étendra à d'autres communes. « Nous avons comme objectif de lancer ce laboratoire au niveau de trente communes, d'ici la fin de l'année », conclut Volana Rakotonirina.