Un grave affrontement a éclaté entre une horde de dahalo et les forces de défense et de sécurité appuyées par le fokonolona, à Imolo Mandoto. Trois morts ont été déplorés.
C'est le Far West. Le sang a coulé à Imolo-Vasiana, dans le district de Mandoto, en fin de semaine dernière. La gendarmerie, l'armée et le fokonolona ont chacun perdu un membre en combattant une horde de dahalo puissamment armée. Tout un bataillon avec les moyens disponibles a été envoyé à la poursuite des criminels. Tout a commencé par un vol de bétail dans le hameau d'Anjeze, du fokontany de Beakanga. Le crime a été commis par une vingtaine de dahalo. Ils sont repartis avec au moins cinquante boeufs.
Quatre gendarmes, quatre éléments de l'armée et les villageois les ont talonnés dans la foulée. Une unité de renfort mixte est partie de Mandoto pour rejoindre ceux sur place. En chemin, les dahalo sont devenus encore plus nombreux. Ils étaient une centaine à avoir conduit les bestiaux. Un premier accrochage violent a eu lieu, au cours duquel les poursuivants ont été débordés. Les coups de feu pleuvaient. Bilan, un gendarme a été touché à la poitrine. Un caporal et lui sont décédés, selon les informations de l'État-major des armées. Deux autres militaires et quatre civils ont été blessés. Un des civils a ensuite succombé à ses blessures.
Héliportés
Après l'affrontement, les dahalo ont traversé une rivière. Les troupes militaires et le fokonolona sont restés de l'autre côté en attendant l'évacuation des blessés. Une demande d'intervention aérienne a été faite pour récupérer les victimes. Un hélicoptère a survolé la zone, mais n'a pas dans un premier temps réussi à localiser les coordonnées. Il a été obligé d'atterrir à Ankazomiriotra.
Un autre renfort a quitté Antsirabe pour rallier la localité. Ils devaient y arriver après six heures de route en voiture. Les civils blessés ont été hospitalisés à Mandoto si les deux militaires ont été héliportés à Antananarivo et admis au Centre hospitalier de Soavinandriana (CENHSOA). D'après le ministère de la Défense nationale, l'un est criblé de balles, nécessitant une opération urgente. L'autre a fait une violente chute. Le ministre de la Défense nationale, le général Josoa Rakotoarijaona et une délégation sont venus les voir. Ils suivent de près leurs soins.