Pourquoi Yewwi Askan Wi qui s'était engagé à porter le combat de l'éligibilité de Khalifa, au point de l'inscrire, dans sa charte, monte-t-elle aujourd'hui sur ses grands chevaux pour contrer sa participation au dialogue national ?
Yewwi Askan Wi n'est plus dans son rôle!
Les masques tombent. La phobie qui s'est emparée de certains qui se font passer pour des leaders de Yewwi Askan Wi est palpable. Ils ont perdu le peu qui leur restait de retenue et ne se cachent plus pour le montrer. Et les premières salves sont orientées contre la possible candidature de Khalifa Ababacar Sall. Quelqu'un qui a largement contribué à bâtir cette coalition. Quelle ingratitude ! Quelle absurdité!
Il y a une logique derrière les cris d'orfraie qui s'échappent des communiqués rédigés à la hâte par ces « zélateurs ». Les pétitions de principe, les déclarations d'amour et les gestes d'empathie ne visent qu'une chose : s'attirer les grâces d'un électorat orphelin de son véritable mentor qu'ils imaginent exclu de la présidentielle de 2024.
Dans le lot, des « leaders » (encore faudrait-il redonner son sens à ce mot) qui n'ont jamais osé se présenter à des élections fussent-elles locales. D'autres, des novices à l'appétit plus gros que le ventre, n'ont jamais prouvé la moindre représentativité. Et le plus grand nombre, à la tête de mouvements lilliputiens, ne sont ni locomotive ni wagon, juste des chaises à disposer dans un compartiment, pour meubler la galerie. Ce sont ces derniers qui sont les plus bruyants sur la participation de Khalifa Ababacar Sall et de Taxawu Senegaal au dialogue national. Il est de bon ton de souligner qu'ils ne sont que des porte-voix des pique-électeurs qui se pourlèchent les babines et prient intensément pour que les figures les plus en vue de Yewwi Askan Wi soient hors-jeu en février 2024.
Pourquoi donc certains membres de Yewwi Askan Wi qui s'étaient engagés, à porter le combat de l'éligibilité de Khalifa Ababacar Sall, au point de l'inscrire, dans sa charte, montent-t-ils aujourd'hui sur ses grands chevaux, pour contrer sa participation au dialogue national ?
Que reproche-t-on à Taxawu Senegaal? De dialoguer au nom de l'intérêt national ? Que lui propose-t-on ? D'attiser la colère populaire, de pousser les jeunes dans la rue, pour imposer un rapport de force au pouvoir au prix de nombreuses vies.
Entre ces deux options, tout le parcours de Khalifa Ababacar Sall milite pour la première. Où étaient donc les membres de cette « nouvelle ligue de vertu » quand le leader de Taxawu Senegaal subissait la cabale du pouvoir actuel et supportait stoïquement trois années d'emprisonnement, pour avoir refusé de se compromettre ? Qu'avaient-ils fait pour voler à son secours ? Qu'ont-ils fait aujourd'hui pour lui permettre de se présenter, sans entrave, à la prochaine présidentielle ?
En vérité, la candidature de Khalifa Ababacar Sall hante le sommeil de tous ces resquilleurs politiques qui avaient fini de tirer des plans sur la comète. Dans ce contexte de montée des périls, entretenue par des radicalités corrosives, Khalifa Ababacar Sall pourrait être un recours apaisant, pour tous les citoyens, en quête de normalité. Son sens du dépassement, sa stature d'homme d'Etat, sa promesse d'une tranquillité républicaine, avec une Constitution figée sur le marbre de notre vivre ensemble, sa capacité à fédérer les Sénégalais, autour du grand projet national etc. font de lui le candidat idéal pour mettre fin aux meurtrissures nées des disputes autour de l'enjeu de pouvoir. Il connaît le Sénégal, la grandeur de son histoire, le génie de son peuple et de ses bâtisseurs. Il saura faire tomber les barricades et réconcilier son peuple. Une carrure qui provoque des crises convulsives chez nombre de politiciens en mal de notoriété et de représentativité.
Aux prétendus leaders, j'invite à faire preuve de mesure et de responsabilité. Opposer Yewwi Askan Wi à Taxawu Senegaal est aussi absurde que d'opposer l'oeuf et la poule !
Yewwi Askan Wi n'est pas une coalition politique, mais une coalition électorale.
En 2024, Yewwi Askan Wi ne sera pas plus qu'un cadre de mutualisation des efforts de l'opposition. Le seul juge demeure et demeurera le peuple sénégalais à travers ses électeurs.
Falilou Coundoul est membre du Cercle des Universitaires de Taxawu Senegaal (CUTS), membre du Cadre d'Analyses Prospectives et Stratégiques (CAPS) de Taxawu Senegaal, membre de la Coordination départementale de Linguère.