Dakar — Le directeur du programme de lutte contre le paludisme à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Daniel Ngamiji, a appelé, dimanche à Dakar, à une mobilisation accrue des ressources financières pour lutter contre le paludisme.
"Mon appel est que parmi les défis que nous devons surmonter, c'est notamment celui de la mobilisation des ressources financières", a déclaré M. Ngamiji qui prenait part à l'ouverture du cours mondial sur l'éradication du paludisme.
"Toutes les interventions de la prévention, du diagnostic et de la prise en charge du paludisme ont un coût. Et ce coût doit être supporté par nos pays en collaboration avec nos partenaires", a expliqué le responsable du programme de lutte contre le paludisme de l'Oms.
"Nos chefs d'États avaient pris l'engagement à Abuja de dépenser jusqu'à 15 % de notre Produit intérieur brut (Pib) de chaque pays pour la santé", a-t-il rappelé, ajoutant : »On en n'est pas encore là, mais il y a des efforts en cours pour remonter cette pente-là. Les partenaires qui continuent aussi à nous assister surtout qu'en tant que pays endémiques du paludisme, que nous exprimons notre volonté de remonter des contributions au niveau des ressources domestiques pour la lutte contre le paludisme".
Il estime que ce partenariat "gagnant-gagnant" va certainement avoir un impact sur toutes les stratégies de la prévention et la prise en charge du paludisme. Ce qui va permettre, selon le représentant de l'Oms, d"'atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés" en tant différents pays et sur le plan global aussi.
Daniel Ngamiji estime que ce cours est "important" dans la mesure qu"'il forme des cadres pouvant mettre en oeuvre des programmes de lutte dans leurs pays respectifs. "Il faut que les Africains jouent leur partition dans la lutte contre le paludisme. Plus nous avons des cadres bien formés dans la lutte contre le palu en plus de bonnes molécules en ayant des gens plus formés dans la lutte vectorielle, nous vaincrons cette maladie", a dit le directeur de la lutte contre le paludisme à l'Oms.
Parce que souligne M. Gamidji, sur le plan global, "nous n'avons pas atteint nos cibles et nous sommes en déficit de 48% pour l'atteinte des objectifs qui était assignée à la lutte globale contre le paludisme en 2020-2021". D'où l'urgence de "prendre des initiatives pour relever ce défi et s'inscrire dans une démarche de redynamiser l'ensemble de tous nos programmes nationaux de lutte contre le paludisme", a t-il préconisé, précisant que cela permettra d'atteindre les objectifs arrêtés en 2025, et ceux fixés en 2030.
"Le Sénégal a été choisi par la coopération qui existe entre le Cigas, le Pnlp ce qui contribué à la baisse de la mortalité d'un taux d'incidence très bas. C'est ce qui a poussé les décideurs du monde de se retrouver aujourd'hui pour la première fois en Afrique pour le cours mondial sur le paludisme", a pour sa part dit Dyann F. Wirth doyenne de l'école de santé publique de l'université Havard de Boston (Etats Unis).
Plusieurs acteurs de lutte de cette maladie dans plusieurs pays africains notamment les 32 pays d'Afrique et d'autres continents, ont pris part au cours. Le prochain est prévu au Ghana.