- Le ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises a dit lundi compter sur « l'engagement agissant de tous les acteurs pour jeter les bases d'une collaboration féconde pour le développement du secteur de la ferraille ».
Il s'exprimait lors de la cérémonie de signature d'un protocole d'accord entre les différents acteurs de la ferraille, lequel protocole « vise à mettre en place un cadre consensuel pour mieux prendre en considération les préoccupations des différents acteurs dans l'intérêt du secteur. »
Selon Abdou Karim Fofana, par ailleurs porte-parole du gouvernement, ce protocole d'accord a été conclu « en exécution des directives » du président de la République issues du Conseil des ministres du 29 novembre 2022.
Ce protocole définit « les responsabilités et obligations des fournisseurs de ferraille, des industriels et des exportateurs en vue d'améliorer la couverture des industriels et d'organiser l'exportation du surplus de la ferraille », a-t-il expliqué, en évoquant, à ce sujet, « une étape importante dans l'organisation des relations entre les industries, les ferrailleurs et les exportateurs de la ferraille. »
Le document paraphé se veut aussi « un cadre fédérateur de la collaboration entre les acteurs ». Il devrait permettre « d'accroitre l'envergure et la cohérence des actions pour plus d'efficacité et de résultats », a soutenu le ministre du Commerce, porte-parole du gouvernement.
Abdou Karim Fofana a salué « l'esprit positif et la participation active qui ont guidé les travaux sanctionnés par l'adoption de ce protocole », se disant convaincu que « la signature de ce protocole devrait apporter une nouvelle impulsion au secteur de la ferraille et contribuer à l'inscrire résolument dans une dynamique plus porteuse de création de richesses pour l'économie ».
Le député Saliou Dieng a salué la signature de cet accord qui, selon lui, « fera date dans les annales de l'histoire ». A l'en croire, cet accord devrait « contribuer sans aucun doute à la résolution de la lancinante question de l'approvisionnement des industries, une meilleure organisation du secteur, au bénéfice des ferrailleurs ».
Cet accord est également attendu pour impulser « une plus grande professionnalisation » du métier de ferrailleur et « trouver une solution pour la stabilisation des prix » et de leur suivi, mais aussi pour « la création de partenariats équilibrés entre les différents acteurs de ce secteur », ajoute le parlementaire.
Il a assuré que les différentes préoccupations des acteurs du secteur seront prises en charge au sein de l'Assemblée nationale, « dans la discussion et le dialogue pour aller dans une situation d'apaisement », afin de leur trouver des solutions.
Mamadou Kane, exportateur de ferraille, s'est « réjoui des efforts consentis par le gouvernement pour aboutir » à cet accord, d'autant que le secteur de la ferraille demeure dans l'informel.
Pour Cheikh Diop, représentant des ferrailleurs, la « démarche participative et inclusive » ayant donné naissance à ce cadre de concertation des acteurs de la ferraille est à même de permettre au secteur de « sortir des difficultés », estimant que dans ce cas, « tout le monde y trouvera son compte ».