À Madagascar, le Rova, site royal niché au sommet de la colline de Manjakamiadana, dans la haute-ville d'Antananarivo, et demeure des souverains du 19e siècle a rouvert ses portes au public lundi 19 juin après trois ans de travaux.
Les Tananariviens et touristes se sont pressés lundi pour découvrir la rénovation du site et en particulier l'intérieur du Palais de la Reine, incendié en 1995 et dont seules les façades avaient été reconstruites. Ce Palais a été réhabilité en musée. Ces travaux qui ont suscité des polémiques dues, notamment, à la construction d'un amphithéâtre en béton dans l'enceinte du Palais.
Cette réhabilitation va permettre de mettre en valeur le patrimoine malgache, selon Lalatiana Rakotondrazafy, la ministre malgache de la Culture et de la Communication. « C'est très symbolique, c'est toute une histoire de Madagascar qui va retrouver toute sa dignité après tant d'années de fermeture, explique-t-elle au micro de notre correspondante Laetitia Bezain. Ce sont des collections qui avaient autrefois été exposées, mais il y a également des objets qui ont été restitués par la France, par exemple le dais de la reine, qui est quand même un objet très symbolique. Mais, il y a aussi d'autres objets restitués grâce à la participation de Madagascar à une vente aux enchères à Londres. »
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Le site invite les Malgaches à se réapproprier leur Histoire, poursuit la ministre malgache de la Culture et de la Communication. « Nos attentes sont vraiment à la hauteur de tous les travaux qui ont été faits dans cette enceinte, c'est-à-dire cette réappropriation d'abord, mais aussi une grande fierté de tout le peuple malgache. Désormais, l'ensemble de l'enceinte porte le nom de Rova de Madagascar, parce que nous avons voulu y faire refléter l'identité de tout le pays, la solidarité, l'unité de tous les Malgaches. Donc ce n'est plus le Rova de l'Imerina [nom du royaume du peuple Merina qui vivait sur les hauts plateaux de Madagascar, NDLR], mais désormais, ce sera à tous les peuples malgaches, qu'ils soient dans les régions côtières ou sur les hauts plateaux. »>> À lire aussi : Madagascar: le téléphérique, une verrue pour la colline sacrée, déplorent des citoyens