L'ONG Justice Plus a demandé, lundi 19 juin, au Gouvernement d'engager des opérations militaires de grande envergure contre les groupes armés en Ituri, après le meurtre de quarante-six civils la semaine dernière au site des déplacés de Lala dans le territoire de Djugu.
Dans un communiqué de presse rendu public lundi, cette organisation de défense des droits de l'homme « exhorte les autorités compétentes à ne plus faire confiance aux intentions mensongères des groupes armés qui ne respectent pas leur engagement. Ce qui traduit leur absence de volonté manifeste d'oeuvrer pour la paix en Ituri ».
L'ONG Justice Plus a rappelé dans son communiqué de presse, les différents engagements pris par les groupes armés en Ituri, dont :
l'acte de cessation unilatérale des hostilités signé en juin 2022
l'accord de Nairobi
le protocole de paix signé il y a deux semaines par quatre groupes armés locaux à Aru.
Cependant, tous ces actes ne sont pas respectés par les leaders de ces milices, qui continuent de commettre de graves violations des droits de l'homme.
L'attaque de Lala
Cette ONG a déploré l'attaque de la CODECO sur le site des déplacés de Lala qui, selon elle, est un espace humanitaire inviolable et sécurisé.
« Ce qui traduit l'absence d'une réelle volonté de ces groupes armés d'oeuvrer pour la paix », estime Justice Plus.
Elle demande aux autorités militaires de traquer ces hommes armés dans les territoires de Djugu et Mahagi et de renforcer l'effectif des militaires dans les villages touchés par les violences et proches de sites pour la sécurité des déplacés.
L'organisation de défense des droits de l'homme exhorte par ailleurs les groupes armés à adhérer au programme de désarmement pour « matérialiser leurs engagements de cessation des hostilités et contribuer au développement de la province ».
Justice plus demande également aux membres des communautés locales « de s'abstenir de tout acte de provocation des entités voisines pour éviter de nouvelles escalades des violences ».
Enfin, elle appelle la justice militaire de l'Ituri et la Cour pénale internationale (CPI) à mener des enquêtes et juger les auteurs de ces violations des droits de l'homme.