Le personnel du Subramania Bharati Eye Hospital de Moka est sous pression. Il se trouve que deux employés ont connu des ennuis de santé suite à des pressions exercées a par leurs supérieurs hiérarchiques.
Si l'un d'eux a pu regagner son domicile, l'autre est toujours admis à l'unité des soins intensifs. La cause de son admission serait une surcharge de travail et une pression constante, d'autant plus qu'on demande au personnel d'effectuer un travail qui n'est pas le leur. Le syndicat monte au créneau et réclame l'intervention du ministère de la Santé...
En sus de cette pression, la menace d'être muté vers un autre hôpital est permanente pour les aides-soignants, nous dit-on. Cette situation résulte d'un manque d'effectif. Elle a été décriée à maintes reprises par la Ministry of Health Employees Union (MHEU) et son président Amarjeet Seetohul. Il souligne que la situation est grave.
«Les Health care assistants se retrouvent à faire un travail qui n'est pas le leur. Ce n'est pas faute d'avoir demandé une révision des responsabilités du personnel.» Il avance qu'à trois reprises, il est allé devant le Pay Research Bureau (PRB) pour expliquer les problèmes auxquels ils font face. «En sus de notre travail, on nous demande d'en faire plus.» Certains ne peuvent plus le supporter, ils sont au bout du rouleau.
De plus, d'autres supérieurs hiérarchiques exigent que le personnel se plie à leurs diktats. «Ils n'ont pas le choix et se retrouvent coincés.» Pourtant, une solution existe. Celle de leur offrir des cours pour devenir des licensed practionners. «Cela fait longtemps que nous avons suggéré cela. En 2020, nous avons même eu une rencontre avec le ministre Jagutpal pour en parler.
Cela est mentionné dans le procès-verbal. Finalement, le PRB a accepté que nous suivions ce cours. Cet exercice pourrait amener les aides-soignants à compléter 75 % du travail d'un infirmier. Bien sûr, le salaire devrait alors être revu pour le personnel. Mais nous sommes toujours dans l'attente du feu vert du ministère... »
Aujourd'hui, le personnel soignant se retrouve face à un fait accompli. «Le système tel quel risque de favoriser des négligences médicales. Nous ne pouvons pas prendre en charge un travail qui n'est pas le nôtre. Le personnel se sent stressé avec autant de travail et de responsabilités.» Sans oublier que d'ici l'année prochaine, un nouvel hôpital pour les yeux verra le jour à Réduit. «Où va-t-on trouver autant d'employés ? Il n'y a pas de cohérence entre le recrutement et l'expansion des hôpitaux dans le pays.» Selon Amarjeet Seetohul, il faudrait instaurer un comité pour la gestion du recrutement.
Cette affaire de harcèlement et de pressions dans le travail est très grave. «D'autant que nous avons signé plusieurs conventions et qu'il y a une violation flagrante de ce qui y est dit.» Pour lui, une enquête indépendante devrait faire la lumière sur tout ce qui se passe au sein de cet hôpital.
Au niveau du ministère de la Santé, on parle d'allégations par rapport à la surcharge de travail. Toutefois, une enquête sera menée. On apprend aussi que le personnel ne compte pas baisser les bras et compte descendre dans la rue pour faire entendre sa voix.