Il faudra encore attendre pour être fixé sur la date précise ou tout au moins un échéancier en rapport avec le retrait de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (Monusco) du territoire congolais. Car, lors du briefing presse d'hier consacré à la question, aucune date ou encore un calendrier y afférent n'a été annoncé.
Au cours de ce briefing spécial placé sous le thème «Mise en oeuvre du plan de retrait de la Monusco, et son rôle dans le processus de Luanda», la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU et cheffe de la Monusco, Bintou Keita, s'est employée à expliquer le processus déjà entamé, mais toutefois sans avancer une quelconque date quant au retrait définitif de la mission qu'elle pilote.
Comme à l'accoutumée, le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a brossé succinctement la situation, expliqué le contexte avant de donner la parole à la Représentante du Secrétaire Général des Nations Unies afin de faire le point de l'évolution du plan de retrait de la Monusco de la RDC.
Concernant le contexte, le ministre a rappelé que c'est à la demande de la population que le gouvernement a levé l'option de discuter avec la Monusco du plan de son retrait du territoire national. Donc, il était question d'en connaître l'évolution au cours du face-à-face avec la presse, de la bouche autorisée qui est celle de la cheffe de la mission onusienne en RDC.
L'occasion faisant le larron, Bintou Keita devrait également éclairer l'opinion sur le rôle qu'entend jouer son organisation dans le processus de Luanda pour la pacification de l'Est de la République Démocratique du Congo.
Prenant la parole, Bintou Keita a salué l'attitude du gouvernement congolais, en commençant par le Chef de l'Etat, qui tient à un retrait ordonné, organisé et dans la dignité.
Abordant la question, elle a rappelé que c'est le 1er août 2021, à la demande du président de la République, que le gouvernement et la Monusco s'étaient retrouvés en septembre de la même année pour réfléchir sur le retrait de la Monusco, tel que le peuple congolais le souhaite.
A partir de là, les parties se sont retrouvées plus de deux fois pour discuter des modalités de retrait définitif de la mission onusienne. Selon elle, l'évolution des discussions est positive. Car, les deux parties émettent sur la même longueur d'ondes.
Préférant la terminologie «Plan de transition conjoint entre gouvernement - Monusco - Nations unies», Bintou Keita a indiqué qu'il y a au total 18 jalons qui le composent.
Par ailleurs, il y a quelques exigences qu'il faudra observer avant que le retrait soit définitif. Parmi celles-ci, figure notamment l'assurance que les forces armées et celles de la police de la RDC sont montées en puissance. Et que l'État exercice son autorité sur l'ensemble du territoire national.
Il y a aussi la prise en charge des projets de développement social que la Monusco est en train de gérer actuellement. Toutes ces questions doivent être discutées et des propositions y afférentes arrêtées afin que le retrait se fasse comme il se doit, sans que cela impacte négativement sur la sécurité du territoire.
La visite du SG adjoint des Nations unies en charge des opérations de maintien de la paix, Jean Pierre Lacroix, a été également commentée par l'oratrice.
Enfin, la représentante du SG de l'ONU en RDC a indiqué que le mandat 2666 qui est en vogue pour sa mission, traite dans certains du retrait de la Monusco de la RDC.