Luanda — La Cour d'appel d'Amsterdam, Pays-Bas, a condamné la femme d'affaires angolaise Isabel dos Santos pour avoir détourné 52,6 millions d'euros de la Sonangol, a rapporté mardi l'agence de presse LUSA.

Selon le tribunal, la femme d'affaires a illégalement ordonné, à l'aide de faux documents, le transfert des dividendes de la société holding Esperanza, détenue par Sonangol, à l'une de ses entreprises.

La décision a été dictée par la Chambre de commerce, un département spécial de la Cour d'appel d'Amsterdam, qui a conclu que l'argent avait été détourné de Sonangol par le biais de sociétés anonymes néerlandaises au profit d'Isabel dos Santos et de son mari, Sindika Dokolo (décédé en 2020, en Dubai).

Le tribunal a conclu que la femme d'affaires avait signé de fausses résolutions pour acheminer 52,6 millions d'euros de dividendes d'Esperaza Holding BV vers sa société et avait tenté de dissimuler les transferts illégaux, avec des dates antérieures à sa démission en tant que présidente du conseil d'administration de Sonangol, le 15 novembre 2017.

Selon le tribunal, il a été établi que "toute personne qui a signé un ou plusieurs décrets savait qu'ils étaient rétroactifs" et les administrateurs de la société auraient dû se rendre compte qu'Isabel dos Santos tentait d'effectuer un paiement rapide de dividendes, par le biais de résolutions falsifiées et rétroactive.

Isabel dos Santos et certains de ses collaborateurs ont été reconnus coupables de mauvaise gestion et de falsification de documents.

Le tribunal a ainsi prouvé qu'Isabel dos Santos a ordonné le jour de son limogeage le transfert d'une partie des dividendes d'Esperaza, qui détient une participation indirecte dans Galp.

Dans le même cadre, Mário Leite da Silva, ancien bras droit de la femme d'affaires, et l'administrateur financier de Sonangol, Sarju Raikundalia, ont également été reconnus coupables.