Le rapport régional sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle produit par le comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel a mis à nu la vulnérabilité de certains pays d'Afrique en matière de sécurité alimentaire.
En effet, le Sénégal n'est pas exclu de ce lot qui serait menacé durant les prochains mois. Il ressort du rapport que la situation projetée (juin- août 2023), révèle que plus de 44,8 millions de personnes seraient affectées par l'insécurité alimentaire et nutritionnelle de phase Crise à pire, représentant 10,4% de la population analysée.
Environ 24,8 millions de personnes viennent du Nigeria, 3,3 millions du Burkina Faso, 3,3 du Niger, environ 2,4 millions du Cameroun, près de 1,9 million du Tchad, plus de 1,3 million du Ghana, plus de 1,2 million du Mali et du Sénégal, près de 1,2 million de la Sierra Leone et plus de 1 million de la Côte d'Ivoire. Dans la population totale de la région analysée (44,8 millions), environ 2,6 millions seraient en Urgence (Phase 4 du CH) soit 0,4%. Il faut, par ailleurs, relever qu'il y'a environ 45 000 personnes vivant au Burkina Faso et au Mali classées en catastrophe.
Sur la période de projection (juin à août 2023), la disponibilité alimentaire va se détériorer avec l'épuisement des stocks de la majorité des ménages, et qui va impacter négativement la consommation alimentaire et les moyens d'existence des ménages.
Les impacts seront relativement plus forts dans certaines zones de la Mauritanie, du Mali et du Niger. Par contre, dans les pays côtiers notamment en Côte d'Ivoire, en Guinée, au Bénin et au Ghana, mais aussi dans certains pays sahéliens notamment au Sénégal et au Mali, la disponibilité constitue un facteur pouvant améliorer la consommation alimentaire et protéger les moyens d'existence.