Nouvelle audience mardi 20 juin pour Fulgence Kayishema. Cet ancien inspecteur de police a été arrêté le mois dernier pour son rôle présumé dans le massacre de 2 000 Tutsis qui s'étaient réfugiés dans une église lors du génocide au Rwanda. Il était l'un des fugitifs encore recherchés par le mécanisme mis en place par l'ONU et a été retrouvé à Paarl, non loin du Cap. Il est désormais entendu par la justice sud-africaine, qui a appris ce mardi qu'il souhaitait déposer une demande d'asile.
Fulgence Kayishema est apparu une nouvelle fois sur les bancs du tribunal du Cap, une Bible à ses côtés. Alors que la cour s'attendait à entendre une demande de remise en liberté sous caution, son avocat, Juan Smuts, a indiqué qu'à la place, il souhaitait déposer une demande d'asile politique, estimant craindre pour sa vie.
Pour l'heure, le sexagénaire est uniquement poursuivi par la justice sud-africaine pour une cinquantaine d'infractions commises dans le pays, comme des accusations de fraude ou de contravention à la loi. Mais, à terme, il pourrait être transféré vers Arusha, puis Kigali afin d'être jugé pour des crimes en lien avec le génocide.
Son avocat estime que cette demande d'asile serait à même de retarder un peu plus la procédure de transfert, puisqu'il affirme : « Le résultat d'une telle demande implique ainsi la suspension des mesures d'extradition de mon client. » Le parquet sud-africain considère de son côté que ces nouveaux développements ne devraient pas avoir d'impact sur l'affaire, et a indiqué être en train de rassembler de nouvelles preuves.
La prochaine audience devrait avoir lieu le 18 août. Dans l'intervalle, Fulgence Kayishema reste en détention provisoire.