Podor — Les agriculteurs de Podor bénéficiaires du Programme d'appui à l'initiative pour l'irrigation au Sahel (PARIIS) ont exprimé leur satisfaction au sujet des interventions de celui-ci dans la zone nord.
"Nous sommes satisfaits des réalisations de PARIIS. Nous avons moins de difficultés depuis le début du projet", a déclaré Ousmane Sow, président du Gie Diokkore Endam qui recevait une délégation du programme et des journalistes dans le cadre d'une visite de presse.
"Avant le projet, la superficie exploitée était de 6 hectares, parce que la texture du sol ne pouvait pas prendre facilement de l'eau. Mais grâce à l'usage de la jachère, nous avons pu exploiter plus de terres et varier nos productions", a dit M. Sow. Selon cet agriculteur, "13 ménages sont intégrés dans le Gie. Chaque ménage peut faire en moyenne 5 à 6 personnes".
Pour ce qui est des oiseaux, "on est dans la lutte, il y a des interventions aériennes et des interventions terrestres", a-t-il relevé, ajoutant : "En période d'hivernage, on a des difficultés d'accéder aux champs. Pour acheminer les produits, on est obligé de les transporter, cela aussi c'est un problème".
Cet avis partagé par Abdoulaye Sow, agriculteur à Thiela Mbole, une autre localité située dans le département de Podor, qui dit avoir constaté "une nette amélioration" grâce à l'intervention du projet PARIIS.
"Avant, on attendait une heure pour que l'eau arrive au niveau des champs. Maintenant en 30 minutes, nous arrivons à irriguer les champs. Le canal aussi posait problème. Mais ce n'est plus le cas, l'eau est à nos pays", a-t-il expliqué.
M. Sow a exprimé le souhait de voir une extension à tout le périmètre, pour que, sur une surface de 20 hectares, les agriculteurs puissent exploiter entre 16 et 18 hectares.
"Nous avons bénéficié d'un canal de 500 mètres de longueur qui draine l'eau de manière assez rapide. Avant l'eau faisait une heure avant d'arriver avec 10 litres de gaz oil pour irriguer un champ. Mais actuellement avec 5 litres de gaz oil, j'arrive à irriguer tous mes champs", a confié Mouhamady Sow, chef du village de Thiela Mbolo.