Les députés de l'assemblée législative de transition burkinabé ont adopté ce mardi un projet de loi sur la promotion immobilière. Pour apporter une solution au manque de logement, les gouvernements antérieurs avaient permis à des sociétés et personnes privées de se lancer dans la construction et la vente de logements aux populations. Quelques années après, le résultat de cette ouverture reste mitigé et le pays compte plus de 200 sociétés immobilières qui achètent et revendent les terres à prix d'or. Avec ce projet de loi, le gouvernement entend assainir le domaine du foncier.
C'est à l'unanimité que les 70 députés présents au sein de l'hémicycle ont adopté ce projet de loi. Désormais, la promotion immobilière se recentre autour de la construction de logements en excluant la promotion foncière. Il ne sera donc plus question de vendre des terrains nus aux populations, comme c'est le cas actuellement.
Selon Mikailou Sidibé, le ministre de l'Urbanisme, des Affaires foncières et de l'Habitat, ce projet de loi protège au mieux les terres destinées aux activités agricoles, car la construction et la mise en vente de logements se passeront dorénavant au niveau des centres urbains.
À la question de savoir si ce nouveau texte vient résoudre la question foncière et celle du logement, considérée comme une bombe à retardement au Burkina Faso, Mikailou Sidibé reconnait qu'il y a beaucoup de difficultés dans le domaine du foncier. Il souligne toutefois qu'une « composante de la bombe a été identifiée et maitrisée » avec ce projet de loi.
Quant à Ousmane Bougouma, le président du parlement de la transition, il exhorte le gouvernement à appliquer ce nouveau texte afin de mettre fin à la vente des terres par les sociétés immobilières.