La Haute Cour militaire renvoi à vendredi 23 juin l'affaire du député Édouard Mwangachuchu pour raison de santé. Principal prévenu dans le dossier qui l'oppose au ministère public, l'ancien patron de la Société minière de Bisunzu (SMB) n'a pas pu se présenter à l'audience publique, mardi 20 juin, à la prison militaire de Ndolo/Kinshasa. D'après les juges, il a été admis aux soins au dispensaire de la prison. Mais la Cour a fait comparaître les renseignants puis s'est déclarée suffisamment éclairée par leurs dépositions.
L'audience du 20 juin devait être consacrée à l'examen des cartes USB trouvées dans le coffre-fort du prévenu.
Elle devait aussi porter sur le rapport du test COVID-19 de l'Institut national de la recherche biomédicale (INRB) et déclencher l'instruction de la détention d'armes et munitions de guerre chez le prévenu.
Mais la santé de ce dernier, qui dit souffrir des palpitations et autres pathologies, n'a pas permis aux juges d'instruire.
Précédemment, le ministère public avait requis que soient poursuivis les chefs de la police du Nord-Kivu, qu'il accuse de mensonge et de négligence dans l'accomplissement de leur mission.
Selon l'auditeur, les policiers de l'escadron Police des mines et hydrocarbures, basés à Bibatama sur le site minier de la SMB étaient des policiers irréguliers et constituaient une réserve du M23 en complicité avec les officiers supérieurs de la police. Ces accusations ont été rejetées par les renseignants.
Mais la Cour a rappelé aux parties au procès le principe selon lequel « un renseignant ne peut être transformé en accusé que si ses renseignements induisent sciemment la cour en erreur ». Et, elle n'a pas jugé que tel fût le cas.
A la prochaine audience, si la santé du prévenu s'améliorait, on pourrait découvrir ce que cachent ses cartes USB.