Madagascar: Général Serge Gellé - « Andry Rajoelina reste le chef suprême des armées »

Après la ministre de la Communication et de la Culture et celle de la Justice, c'était au tour du Secrétaire d'Etat en charge de la Gendarmerie de monter au créneau pour prendre la défense de son chef suprême.

Par rapport au débat sur la double nationalité du président Andry Rajoelina, la grande muette a préféré briser le silence, hier. En effet, face aux différentes réactions « d'hostilité », en floraison du côté des partis de l'opposition, le Général Serge Gellé, secrétaire d'Etat à la gendarmerie nationale, a apporté des éclaircissements en définissant la position de la gendarmerie nationale par rapport à ce sujet, durant son intervention lors du face à face gouvernement-sénat, hier à Anosy. « Andry Rajoelina reste le chef suprême des armées », a-t-il fait savoir, avant de continuer que « l'armée malgache reste sous ses ordres ».

26 juin

En effet, les partis de l'opposition ont multiplié les sorties médiatiques depuis ce vendredi par rapport à la double nationalité du président Andry Rajoelina, surtout à la possibilité pour le chef de l'Etat de perdre la nationalité malgache. En tout cas, pas plus tard que ce lundi, le parti « Antoko Politika Madio » (APM) de Faniry Alban Rakotoarisoa s'est déplacé à Tsimbazaza afin de déposer une requête pour demander aux élus de la Chambre basse de mener une action concrète concernant la double nationalité du président Andry Rajoelina. Selon l'APM, « le président ne devrait plus faire la revue des troupes le 26 juin prochain, compte tenu de toutes ces infractions avérées ». Sans équivoque, le SEG a indiqué que « ce sera bel est bien le président Andry Rajoelina qui dirigera toute la cérémonie du 26 juin à Mahamasina ».

Présidentielle 2018

Peu importe, les partis de l'opposition ne semblent pas prêts à lâcher l'affaire. Si le camp Ravalomanana est resté discret par rapport à ce débat durant ces quelques jours, hier, le Rodoben'ny Mpanohitra ho an'ny demokrasia eto Madagasikara (RMDM), est sorti de son mutisme. Durant une conférence de presse que la plateforme a donnée à son siège à Bel air, ses ténors ont également appelé la Haute Cour Constitutionnelle à trancher par rapport à ce sujet.

En effet, la plateforme a invité tous ceux qui ont participé à la présidentielle de 2018 à engager une action auprès de l'institution d'Ambohidahy pour qu'elle apporte des explications sur le cas Rajoelina. Le RMDM invite également tous les partis politiques à se réunir et à prendre des décisions au plus tard le 28 juin, si la HCC reste muette par rapport à ce sujet.

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