Congo-Kinshasa: L'Association LBM outille les enfants en situation de rue pour dénoncer les abus subis et les bourreaux !

Sensibiliser les enfants sur leurs droits notamment, celui de dénoncer les abus subis de la part des adultes et leurs camarades et, les outiller afin qu'ils les dénoncent correctement. Tel est le sens d'une matinée de sensibilisation organisée le vendredi 16 juin 2023, par l'Association Lisanga mpo ya Bokolisi Mboka (LBM) de la Communauté du Chemin Neuf (CCN) en faveur des filles et garçons en situation de rue accueillis dans les centres Ndako Ya Biso. Cette matinée s'inscrit en droite ligne de la journée mondiale de l'enfant africain.

Cette sensibilisation entend aussi outiller les enfants à dénoncer correctement les abus pour ne pas commettre des manquements susceptibles de les conduire devant un juge. C'est dire que les enfants doivent exprimer clairement et librement leurs besoins dans la non-violence et le respect mutuel.

C'est le Commandant second en charge des opérations secteur de Funa de la police de Protection de l'enfance et violences basées sur le genre (PEPVS), une unité spécialisée de la Police, qui a animé ladite matinée de sensibilisation à l'intention de ces enfants-dits de la rue.

D'entrée de jeu, l'intervenant a expliqué aux enfants l'origine de cette célébration. Tout est parti des revendications des enfants de Soweto (en Afrique du Sud) qui réclamaient plus des droits pour les noirs durant l'Apartheid.

Ces revendications ont malheureusement fini dans un bain de sang. Il a, par la suite, défini « un enfant » et expliqué les 4 piliers de droits de l'enfant notamment, droit à la survie et à la participation. Et, les adultes ont l'obligation de protéger les enfants et assurer leur survie.

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Parlant des abus subis par les enfants en situation de rue, l'orateur du jour a évoqué la mendicité forcée des enfants et l'excitation de ces derniers à la mendicité par les adultes dont certains fondateurs d'orphelinats et ONG à Kinshasa, qui utilisent les enfants sur la place publique pour récolter des fonds. Il a également fait mention de l'exploitation des enfants et mineurs à des fins commerciales.

Les enfants en situation de rue sont souvent victimes des actes de violence et barbarie de la part des adultes et manipulés pour des fins politiques, les faisant passer ainsi pour des brigands et hors-la loi. Ils sont souvent mutilés pour n'avoir pas obéi aux ordres de plus grands, «Phénomènes Kata fumbwa ».

Partant, il a invité les enfants à dénoncer les abus et les bourreaux auprès des entités compétentes notamment, les assistants sociaux communaux, les unités de la PEPVS et le Tribunal pour enfants.

«Les bourreaux usent également des tortures corporelles ou la malice pour subjuguer les enfants. Tous ces actes sont punis par la loi portant protection de l'enfant en ses articles 46, 47 et 49. Les enfants doivent connaitre leurs droits pour leur bien-être », a conclu l'officier de la police.

L'occasion faisant le larron, les enfants ont énuméré les actes de violence dont ils sont victimes dans la rue de la part des adultes avant de lancer un message fort aux parents. «Chaque enfant a sa place dans une famille et non dans la rue ! »

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