Sénégal: Tokyo veut mettre l'humain au coeur de son approche de l'aide publique au développement (diplomate)

Dakar — L'ambassadeur du Japon au Sénégal, Osamu Izawa, a réaffirmé, mardi, l'option de son pays de placer le contact humain et les échanges personnels au coeur de la coopération bilatérale entre Dakar et Tokyo.

»Je suis très satisfait par les résultats de ce projet agricole et son impact sur la vie des bénéficiaires. Cela traduit l'approche du Japon consistant à mettre en avant le contact humain et les échanges personnels au coeur de la coopération bilatérale avec les autorités sénégalaises », a notamment déclaré le diplomate nippon.

Le projet en question est mis en oeuvre par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) à travers »mura no murai, une organisation apolitique créée en 1993 par un groupe de volontaires japonais, a-t-il précisé en visitant une ferme-école implantée à Bagana wolof dans la commune de Nguéniène, dans le département de Mbour.

Le projet prône une »agriculture respectueuse de l'environnement ». Il devrait permettre dans le long terme une »amélioration des techniques culturales en s'inspirant des expériences agricoles des pays asiatiques », a souligné le diplomate japonais.

Il a notamment insisté sur l'importance que son pays accorde à la »formation de ressources humaines de qualité et au transfert des compétences » dans son approche de l'aide publique au développement.

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»La ferme-école s'étend sur une superficie de trois hectares et abrite des activités agricoles et avicoles, mais aussi de l'élevage et du maraîchage », a expliqué Mamadou Ndiaye, un des responsables locaux du projet.

Parlant »d'expériences probantes » dans la maîtrise des techniques agricoles, il a relevé que la ferme a formé quelque 29 agriculteurs des villages environnants sur les techniques de lutte contre la salinisation des sols et la gestion de l'eau, en mettant à leur disposition des supports didactiques écrits en wolof et en français

Le projet a débuté en 2021 dans un contexte de baisse de la fertilité des sols, du fait de la salinisation dans la zone. Il « nous a appris une autre approche de l'agriculture en maîtrisant la rotation culturale », s'est réjoui Souleymane Bakhoum, un des bénéficiaires. Il se félicite également d'une »hausse de ses revenus », avec en prime »une gestion durable du sol et de la maîtrise de l'eau. »

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