Les promoteurs n'ont plus que dix jours pour se mettre en règle, selon un communiqué rendu public le 12 juin dernier par la déléguée régionale des Enseignements secondaires.
Les départements de la région du Littoral les plus touchés par le phénomène d'établissements clandestins sont le Wouri et le Moungo. Selon des chiffres officiels, il y en a 59 dans le Wouri et 39 dans le Moungo.
Le 12 juin dernier, à quelques jours de la fin des examens officiels de la session 2023, la déléguée régionale des Enseignements secondaires pour le Littoral, Thamar Eboa, a sorti un communiqué invitant les promoteurs à régulariser leur situation au plus tard le 30 juin prochain.
Le communiqué demande aussi aux parents de ne pas inscrire leurs enfants dans ces établissements, afin d'éviter des désagréments. D'après la déléguée, le texte a surtout valeur de sensibilisation de la communauté éducative.
Selon elle, il a souvent été reproché à l'administration d'attendre la dernière minute pour publier la liste des établissements clandestins - et donc à fermer. Cette fois, le communiqué permet d'anticiper les choses, d'attirer l'attention des parents.
« Les parents privilégient les écoles à proximité. Nous voulons que ces parents qui auraient l'intention d'aller inscrire leurs enfants là-bas sachent quelle est la situation légale de ces établissements-là », indique la déléguée.
Elle poursuit : « Pour ces établissements eux-mêmes, nous leur donnons le temps de se mettre en règle, de prouver leur légalité. Et à la fin de cette sensibilisation, nous allons sortir une liste officielle que nous allons remettre à la hiérarchie », a-t-elle ajouté.
L'occasion a été saisie par les autorités du Minesec pour effectuer quelques rappels. Pour créer un établissement, il y a des conditions liées au promoteur et des conditions liées au terrain sur lequel on veut créer ledit établissement.
La personne physique doit être détentrice d'une licence et être de bonne moralité. Ceci est attesté par un casier judiciaire vierge et une lettre de recommandation signée de l'autorité administrative de la localité, ou un chef de 1er ou de 2e degré. S'il s'agit d'une personne morale, il faut attester de l'existence d'une société légale, et prouver qu'on est fiscalement à jour.
S'agissant du terrain, il doit être viable pour l'activité scolaire, appartenir au promoteur à travers un titre foncier, et la superficie minimale requise est de 2500m2, pour un premier cycle d'enseignement général ou technique.
En outre, l'environnement doit être propice à l'éducation. Il faut, enfin, qu'il y ait un rapport avec la carte scolaire. Que l'établissement à créer réponde à une demande d'éducation réelle...