Documents distribués le 15 juin dernier, sur l'initiative de Ferdinand Mfongang, président du Groupement des associations des motos-taxis du Cameroun.
1500 conducteurs de motos de la ville de Douala ont reçu, le jeudi 15 juin 2023 à l'esplanade du camp de la gendarmerie de Mboppi (arrondissement de Douala 1er), des cartes grises et plaques d'immatriculation. La cérémonie, organisée par le Groupement des associations et syndicats des motos-taxis du Cameroun (Grasmota), était présidée par Guy Emmanuel Tchapnga Nang, premier adjoint préfectoral du Wouri.
« Depuis l'arrivée du préfet du département du Wouri, nous avons entrepris l'assainissement du secteur des motos-taxis, qui jadis était considéré comme une niche de bandits, de voyous et de criminels », a indiqué le premier adjoint préfectoral du Wouri. Mais l'activité comprend en majorité des acteurs honnêtes, qui en constituent d'ailleurs la majorité. Les brebis galeuses n manquant pas, il fallait donc faire quelque chose. D'autant plus que lors d'une visite de travail du Minat à Douala, celui-ci avait instruit l'interdiction de la vente d'engins sans carte grise, afin de lutter efficacement contre la criminalité.
Pour ce faire, depuis quatre ans, les autorités de la préfecture, de concert avec les syndicats, avec l'appui du ministère des Transports, ont établi plus de 10.000 permis et cartes grises. L'évènement de jeudi va donc « en droite ligne avec les instructions de la hiérarchie », a assuré Guy Emmanuel Tchapnga Nang.
Samuel Franck Mvondo Mvondo, représentant de la société civile, indiquera : « Nous remercions et félicitons l'initiative, nous comprenons que le message est véritablement passé ». Selon lui, les syndicats se lèvent déjà pour mener ce type d'initiative. « Le représentant du préfet a été modeste. Nous sommes à plus de 23.000 permis de conduire distribués, environ 40.000 Camerounais formés depuis juin 2018, et près de 15.000 cartes grises distribuées », a soutenu M. Mvondo Mvondo.
Pour Ferdinand Mfongang, président du Groupement des associations des motos-taxis du Cameroun (Grasmota), l'obtention d'une carte grise reste difficile, les choses n'allant pas toujours de soi entre le Mint et certains partenaires. Selon Ferdinand Mfongang, malgré tous ces problèmes, il est important que les motos-taximen soient servis parce qu'une moto sans plaque d'immatriculation peut contribuer à l'insécurité.
« Nous pensons que cartes grises et plaques d'immatriculation doivent être disponibles avant toute mise en circulation », déclare le président du Grasmota. Boubakary Ahmadou Tella, président d'un syndicat, a promis d'amener ses membres à se régulariser. Toutefois, il a décrié l'attitude de personnes en charge des contrôles sur la voie publique.