La confusion s'installe à petit feu du côté de l'Opposition en prévision de la convocation, ce 25 juin 2023, par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), du corps électoral et de l'ouverture, le 26 juin courant, des Bureaux de réception et de traitement des candidatures sur l'ensemble de trois aires opérationnelles du pays. Martin Fayulu et Moïse Katumbi développent désormais des ambitions croisées. Ils ne parlent plus le même langage.
Et, pourtant, il y a quelques semaines, ils ont battu le pavé, aux côtés de leurs compagnons de lutte du Bloc de Lubumbashi, pour ne pas les citer, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga, pour exiger notamment, la restauration de la paix dans la partie orientale du pays encore en proie aux massacres des groupes rebelles, l'amélioration des conditions de vie des congolais, le départ de l'équipe Kadima à la tête de la Centrale électorale ainsi que la requalification de la Cour constitutionnelle que chapeaute Dieudonné Kamuleta, gage, selon eux, de la tenue des élections transparentes, crédibles, apaisées, aux résultats acceptés par tous, en décembre de l'année en cours, conformément à l'esprit des délais constitutionnels.
Tout est parti de la sortie médiatique de Martin Fayulu, Président du parti Engagement Citoyen pour le Développement, qui a pris la résolution de se retirer du processus électoral et de ne pas aller aux élections qui, à l'en croire, seraient préparées au goût du régime Tshisekedi. Une thèse que le parti de Katumbi a catégoriquement refusé d'épouser. Ensemble pour la République va aller aux élections, peu importe le contexte, a rétorqué Olivier Kamitatu, un des cadres du parti, coupant ainsi l'herbe sous les pieds du "Président élu". Et c'est le début de la confusion au sein de l'opinion.
Pendant ce temps, le FCC n'a toujours pas déverrouillé sa participation à la course électorale. Le temps que Matata et Sesanga se prononcent sur leurs positions respectives, il y a de quoi s'interroger sur le sort du meeting du 25 juin à Sainte Thérèse. Ce meeting sera-t-il finalement reporté par les organisateurs eux-mêmes ? Si non, quel sera le message du jour ? Boycott ? Elections ? Retenons un peu le souffle.