L'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) a libéré depuis le samedi dernier les neuf femmes déplacées arrêtées à Kanyabayonga (Nord-Kivu), ont rapporté mardi 20 juin à Radio Okapi des sources locales. L'ICCN dit les avoir arrêtées parce qu'elles s'étaient retrouvées dans une zone en conflit.
La société civile de Kanyabayonga, qui confirme cette libération, fait savoir que celle-ci était conditionnée par le paiement d'une somme de 200 dollars par chacune.
« Toutes ces femmes sont déjà libres. Mais leur liberté a été conditionnée de 300 dollars par chacune d'elles. C'est après le plaidoyer que l'ICCN avec le procureur ont accepté deux cents dollars par personne", à indiqué Daniel Muhindo Sengemoja, président de la société civile de Kanyabayonga.
Il fait savoir qu'un élu a payé la caution de toutes les femmes.
"Toutes ces femmes-là avaient des enfants de huit voire même neuf mois, dont la majorité sont malades. Il y avait aussi un enfant qui était resté dans le forêt. Gloire à Dieu, cet enfant-là a été retrouvé dans la commune de Kanyabayonga », a-t-il poursuivi.
Daniel Muhindo a par ailleurs demandé au Gouvernement de réactualiser les limites du parc pour que la population soit prévenue.
Ces neuf femmes déplacées, dont certaines ont fui la guerre du M23 à Rutshuru, avaient été arrêtées le 5 juin dans le village de Bushikwa par les écogardes de l'ICCN, à la limite des territoires de Lubero et de Rutshuru.
Ces derniers leur reprochaient d'avoir accédé à une zone de conflit entre l'ICCN et la communauté locale.
Le 8 juin, la société civile de Kanyabayonga avait dénoncé l'arrestation de ces femmes déplacées et exigé leur libération.