Les élèves de l'école primaire Masosi dans la commune rurale d'Oicha (Nord Kivu) ne n'acceptent plus la présence des déplacés dans leurs salles de classe. Ils ont exprimé de nouveau leur mécontentement ce lundi 20 juin.
Ces enfants dénoncent le fait que leurs salles de classe sont occupées depuis huit ans par ces déplacés venus de l'Ituri et d'autres endroits du territoire de Beni.
La société civile de la commune rurale d'Oicha plaide pour la construction des abris dans les sites de la commune pour ces déplacés.
Huit ans après, ces élèves ne comprennent toujours pas pourquoi leurs bâtiments scolaires continuent à servir d'habitation aux familles des déplacés de guerre.
Pourtant, affirment-ils, ces déplacés reçoivent de l'assistance en argent liquide des organisations humanitaires ainsi que du Gouvernement ; des moyens qui pourraient leur permettre de se trouver un loyer dans la cité, précisent ces élèves.
Ils demandent à leurs responsables que ces déplacés soient hébergés ailleurs qu'au sein de leur école, et ce, dès la rentrée scolaire prochaine.
Cette situation inquiète également la société civile locale. Elle préconise une opération d'urgence pour délocaliser ces déplacés de cette école.
Isaac Kavalami, président de la société civile d'Oicha, propose une alternative :
« Il y a d'autres déplacés qui ont quitté les sites. Nous sommes en train de voir comment amener quelques ménages dans les maisons des sites abandonnées déjà, où les déplacés ont regagné leurs villages ».
La commune rurale d'Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, compte six sites de déplacés qui sont tous saturés.
La société civile estime que le retour de la paix dans les milieux d'origine de ces déplacés est la solution idoine.