Dans son communiqué publié au sortir de la première réunion ministérielle sur la situation au Soudan, l'Autorité gouvernementale pour le développement (Igad) entend reprendre la main après l'échec des tentatives américano-saoudiennes pour faire revenir la paix dans le pays en passe de s'embraser totalement.
L'organisation sous-régionale reprend à son compte les critiques qui ont été formulées, notamment par les observateurs sur les réseaux sociaux, contre la méthode américano-saoudienne qui semblait avoir fait fi de toutes les initiatives dont celles de l'Igad.
Dans son communiqué, l'Igad se veut donc méthodique dès le premier des 10 points des décisions arrêtées au sortir des travaux. "Mettre en oeuvre fidèlement la décision des dirigeants de la 14e Assemblée ordinaire des Chefs d'État et de gouvernement de l'Autorité, processus dirigé par l'Igad, tel qu'élaboré dans la feuille de route de l'Igad pour la paix en République du Soudan présentée aux Chefs d'État et de gouvernement de l'Igad, et dans une coordination et une collaboration étroite avec l'Union africaine et les parties prenantes soudanaises d'une manière qui respecte le principe de subsidiarité et assure l'appropriation et la direction soudanaises du processus de paix et, à cette fin, facilite la participation de l'Union africaine à toutes les réunions et les délibérations du groupe de pays du Quatuor de l'Igad", peut-on lire.
Pour conduire sa médiation, l'instance communautaire entend "travailler dans un esprit de leadership collectif". C'est en cela que l'institution a décidé de "désigner des hauts fonctionnaires pour coordonner le travail du groupe de pays du Quatuor de l'Igad et fournir un soutien technique et consultatif".
L'organisation prévoit également de "nommer un Envoyé spécial..." et "Canaliser toutes les communications officielles".