La province du Haut-Mbomou, dans le sud-est de la Centrafrique, a de nouveau été secouée par des violences. Des combats ont eu lieu lundi 20 juin entre le groupe d'auto-défense de la communauté Zandé et les rebelles de l'UPC (l'Unité pour la paix en Centrafrique), membres de la coalition CPC (Coalition des patriotes pour le changement). Des combats pour le contrôle de la sous-préfecture de Mboki, dans une région dont l'État est largement absent.
L'état-major de la Coalition des patriotes pour le changement assure que ses combattants membres de l'UPC sont parvenus à garder le contrôle de la ville de Mboki, à l'issue de violents combats.
Lundi 20 juin à l'aube, des miliciens du groupe local Azandé Ani Kpi Gbé ont pris d'assaut la sous-préfecture, poussant la population à la fuite. Ils auraient été repoussés par l'Unité pour la paix en Centrafrique, dont le porte-parole donne le bilan d'un combattant et deux civils tués, ainsi que dix assaillants.
Une source proche des auto-défense avance le chiffre de trois miliciens et quatre membres de l'UPC tués.
Les combattants zandés avaient attaqué Mboki une première fois début mai, ils avaient notamment ouvert le feu sur une patrouille de la Minusca, ils concentrent leurs actions sur l'UPC, qu'ils ont chassé en mars de la ville de Bambouti, frontalière du Soudan du Sud.
La CPC les accuse de viser les populations peules et musulmanes, et d'être soutenus par des hommes politiques locaux, l'armée nationale étant quasiment absente de cette région très enclavée.
De leur côté, les Zandés accusent l'UPC de s'en prendre à leur communauté, et de s'allier avec d'anciens membres de la LRA de Joseph Kony.