Sénégal: Aliou Cisse, Sélectionneur des Lions - « Je suis fier de ces garçons »

interview

(LISBONNE, Portugal)- Exit l'anxiété ! C'est un Aliou Cisse visiblement heureux qui s'est adressé à la presse hier, mardi 20 juin à l'issue de la brillante victoire de son équipe devant le Brésil. Une victoire (4-2) qui réconforte le staff technique des Lions en perspective de la Can prévue du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d'Ivoire. Cisse s'est satisfait et compte s'inscrire dans une nouvelle dynamique de se frotter davantage aux grosses cylindrées telles l'argentine de

Lionel Messi. Mais au stade du Président Abdoulaye Wade.

Qu'est que qui a été déterminant sur le mental de vos joueurs ?

On est très satisfaits de cette grosse performance. Mais j'ai envie de dire que ça fait deux jours qu'on est là, on a énormément travaillé nos stratégies, nos phases de jeu. Je suis fier de ces garçons, c'est un match de fin de saison, mais n'empêche vous avez vu la débauche, l'abnégation, la détermination, qu'ils ont mis dans ce match pour gagner et faire plaisir au peuple sénégalais. C'est leur victoire à eux. Le Brésil reste le Brésil, c'est un match amical, mais on a montré de très bonnes choses et je crois qu'on est sur le bon chemin quand les garçons jouent comme ça, quand ils sont concentrés, quand ils sont déterminés je pense qu'ils sont difficiles à manoeuvrer. N'empêche ce fut un début de match compliqué, la preuve, on prend un but dans les premières minutes. On connaît le Brésil avec leur jeu de possession, ils nous ont un peu fait tourner de gauche à droite. Mais, petit à petit, on est resté dans le match, on n'est pas sortis de notre stratégie et on a gratté des ballons intéressants dans l'entre jeu et la percussion de nos attaquants a pu leur faire très mal. Une grosse performance tactique de la part du Sénégal.

Le Brésil a marqué sur des phases préparées à l'entraînement, est-ce à dire que vous n'avez pas surveiller l'adversaire ?

Un match quand vous la préparez, vous surveillez l'adversaire. Les garçons étaient avertis de la façon dont le Brésil remontait les ballons et surtout en phase offensive. Après, il nous a manqué un peu de

présence sur les côtés pour couper ces centres qui viennent de l'extérieur dans le box. Et effectivement, j'en ai parlé un peu plus à Koulibaly et à Moussa (Niakhate) pour être présents sur les retombées des ballons. Mais, je pense que ce qui est important, c'est la performance collective. Je regarde bien sûr l'adversaire mais dans ma philosophie, on a tellement de choses à travailler, à rectifier de sorte que ma préparation, je la met au profit de mon équipe.

L'importance de l'aspect physique dans ce match ?

Mes inquiétudes avant ce match résidaient à ce point. Un match de fin de saison, nos garçons ont beaucoup souffert mais l'équipe du Brésil a également beaucoup souffert. Les matchs de fin de saison sont souvent difficiles. Vous récupérez des joueurs qui ont 60 à 70 matchs dans les jambes et nous les sélectionneurs, récupérons des joueurs avec des problèmes athlétiques. Mais en réalité après il faut essayer de les booster, leur donner cette motivation pour jouer pour leur pays. L'aspect athlétique était important et je ne regrette pas d'avoir convoqué les joueurs depuis le 7 juin ce qui nous a permis d'être

très prêts physiquement.

Redistribution des cartes dans le milieu avec Gana et Kouyaté qui n'ont pas beaucoup joué ?

J'avais dit que dans mes plans, je vais mettre deux compositions d'équipe. Je suis Kouyaté depuis 2012, Gana je connais ses qualités aussi, il n'a plus grand-chose à prouver. Je chemine avec eux depuis plus de 10 ans. Il me tenait à coeur de voir des garçons comme Pathé Ciss, comme Pape Guèye qui a fait une très bonne saison. Comme Krepin, Nampalys, Jackson qui a fait un bon match contre le

Bénin. Des garçons se sont montrés et c'est ce que je disais : ces deux matchs doivent nous permettre de voir d'autres stratégies, de donner du temps de jeu pour préparer la liste finale pour la Can. Des garçons ont marqué des points et la concurrence va être beaucoup plus vaste.

Les changements tardifs ?

Quand l'équipe que vous mettez au départ marche, et fonctionne très bien, les consignes respectées, les joueurs physiquement prêts, je ne vois pas pourquoi déstabiliser l'équipe en apportant des

changements. J'étais satisfait des garçons qui étaient sur le terrain et qui faisaient leur travail. Tactiquement les garçons étaient en place.

Ce genre de victoire ouvre à jouer contre l'Argentine ou une autre grande nation ?

La marge de progression de cette équipe est à ce niveau, être capable de jouer face à ces grandes nations de foot, nous jauger à elles. Et beaucoup disaient que le Brésil était un match à risque. Aujourd'hui, les garçons ont hissé leur niveau, surclassé cette équipe brésilienne.

On a besoin de jouer ce genre de match mais cette fois-ci chez nous à Dakar. On va inviter le Brésil à venir chez nous et d'autres équipes comme l'Argentine.

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