Burkina Faso: Un ex-chef d'agence d'une banque risque 3 ans de prison

L'ex-chef d'agence d'IB Bank Bobo-Dioulasso, S.B, a comparu devant le pôle économique du Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, le lundi 19 juin 2023. Accusé de soustraction de biens dans le secteur privé et de blanchiment de capitaux, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a comparu en compagnie de deux de ses collaborateurs qui étaient poursuivis de complicité de soustraction de biens dans le secteur privé.

Le procès, qui a attiré l'attention de nombreux observateurs, a révélé qu'il a détourné la somme de 55,9 millions F CFA des comptes de certains clients de la banque. Selon les informations divulguées au cours du procès, le chef d'agence aurait abusé de sa position privilégiée et de sa connaissance des clients pour mener à bien ces actes répréhensibles. Quant aux deux collaborateurs de l'ex -chef d'agence, ils ont reconnu avoir fait les retraits dans les comptes des clients au nom du chef, mais disent ignoré ses intentions.

« Il a dit qu'il faisait le retrait pour les clients et qu'il allait régulariser après. Donc, nous avons exécuté ses ordres », ont-ils dit à la barre. Interrogé sur l'utilisation des fonds détournés, il a avoué avoir investi une partie de l'argent dans la construction d'une maison familiale en Côte d'Ivoire, d'une valeur estimée entre 30 et 35 millions F CFA. Le reste aurait servi à acquérir un véhicule et rembourser certaines dettes personnelles.

Lors du procès, les avocats de la défense ont tenté de minimiser la gravité des actes commis par leur client en soulignant sa coopération avec les autorités et en mettant en avant des circonstances atténuantes. Cependant, le procureur a souligné l'impact considérable de ses actes sur la confiance du public envers le secteur bancaire et a demandé une sanction exemplaire.

Si S.B. est reconnu coupable, il risque une peine de prison de 36 mois dont 24 ferme ainsi qu'une amende de 167,7 millions F CFA, conformément aux réquisitions du procureur du Faso. Il risque également une interdiction d'exercice de toute fonction de banque pour une durée de 6 ans. Pour ses deux collaborateurs, le procureur du Faso a demandé au Tribunal de les relaxer au bénéfice du doute. Le dossier est mis en délibéré le 7 juillet prochain.

Il vole deux véhicules de la société qui l'a licencié

M.G. a comparu devant la chambre correctionnelle du Tribunal de Grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, le mardi 20 juin 2023, pour des faits de vol aggravé de deux véhicules appartenant à la société qui l'employait. Des véhicules qu'il a revendus au Mali. Après avoir reconnu les faits qui lui étaient reprochés, il a expliqué que sa méthode consistait à se procurer des doubles des clés pour s'introduire discrètement dans les domiciles durant la nuit et ensuite, conduire au Mali les véhicules qu'il a volés.

Cependant, lors du deuxième vol en février 2023, il a bénéficié de l'aide de trois complices, qui ont dû escalader un mur pour accéder à l'intérieur du domicile. Il raconte que c'est après son licenciement de la société qu'il a posé cet acte répréhensible pour faire face aux difficultés de la vie. Les autorités maliennes ont retrouvé le deuxième véhicule à Sikasso, ce qui a conduit à l'arrestation de M.G.

Le parquet, jugeant la gravité des faits, a requis une déclaration de culpabilité à l'encontre du prévenu, accompagnée d'une peine de 60 mois de prison, dont 12 mois ferme, ainsi qu'une amende de 1 million F CFA avec sursis. Le Tribunal a prononcé son verdict en condamnant M.G. à une peine de 60 mois, dont 24 mois ferme, et une amende de 1 million F avec sursis avec une contrainte judiciaire fixée à 6 mois. De plus, il a été ordonné à l'accusé de verser une somme de 4 millions F CFA à la société au titre des dommages et intérêts.

24 mois de prison pour vol aggravé

C.J. était à la barre, ce mardi 13 juin 2023 pour répondre des faits de vol aggravé dans une boutique. Le 5 juin dernier, en compagnie de ses trois amis, ils se sont rendus dans une boutique tard dans la nuit. Munis de tenailles et ciseaux, ils parviennent à perforer le toit du commerce. Ils emportent avec eux, une somme de 200 000 F CFA, un ordinateur, deux téléphones portables et huit cartouches de cigarette.

Les recherches ont permis de mettre la main sur C.J. et D.C., un mineur de 13 ans. Les deux autres cités par le prévenu sont restés introuvables. A la barre, C.J. a reconnu les faits et a même détaillé le rôle exact de tous les membres du groupe dans la commission de ce vol. Le pire, a regretté le parquet, C.J. a été déjà condamné en 2022 et devait intégrer un centre de réinsertion, alors qu'il n'avait pas atteint l'âge de la majorité.

Cette fois-ci, étant majeur, il a été condamné à séjourner durant 24 mois à la maison d'arrêt et de correction. En plus, il écope d'une amende de 500 000 F CFA assortis de sursis.

« Je suis rentré pour charger mon portable »

K.Y. a comparu, ce mardi 13 juin en matière correctionnelle devant le TGI de Dédougou pour des faits de vol. En effet, le 8 mai dernier, le prévenu est entré au domicile d'une dame dans la journée et tente d'emporter avec lui, une plaque solaire, une batterie et un téléphone portable. Il est aperçu par la fille de ménage qui a crié au secours. K.Y, dans sa fuite, abandonne son butin ainsi que son vélo.

Il est rattrapé plus tard par des jeunes du quartier. A la barre, il nie catégoriquement les faits. « On m'a accusé à tort. Je suis rentré dans la cour pour charger mon portable », dit-il. « Connais-tu un membre de cette famille ?» A cette question du procureur, le prévenu répond par non. Seulement, a-t-il poursuivi : « Nous étions en train de creuser un puits à côté de la cour.

Quand j'ai vu la plaque, je suis allé pour charger mon portable ». Effectivement, une équipe de puisatiers s'y trouvait non loin, mais interrogés, aucun d'eux ne reconnaissait le prévenu. Le Tribunal a reconnu K.Y., coupable de vol. Il écope d'une peine de 18 mois ferme et une amende de 500 000 F CFA assortie de sursis.

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