Dakar — Le registre national unique (RNU), une base de données utilisée dans la politique sociale de l'État sénégalais, a prouvé sa pertinence en permettant notamment aux pouvoirs publics d'identifier les ayants droit des subventions destinées aux ménages, a soutenu la déléguée générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale, Aminata Sow, mercredi, à Dakar.
« Nous avions 542.000 ménages », a-t-elle signalé lors de la présentation d'un rapport de la Banque mondiale consacré à la situation économique du Sénégal en 2022.
Le RNU a été élargi pour prendre en compte 1 million de ménages, une mise à jour faite lorsqu'il s'est agi, selon Mme Sow, d'identifier les bénéficiaires des aides sociales durant la pandémie de Covid-19 en 2020.
« Le gouvernement a décidé de porter le RNU à 1 million de ménages », a-t-elle souligné, précisant qu' »il ne s'agit pas de ménages exclusivement pauvres ». Il y a des ménages « extrêmement pauvres et des ménages vulnérables », a précisé Mme Sow.
Selon elle, la mise à jour du RNU une fois tous les quatre ans peut être revue parce qu'il peut y avoir beaucoup de changements dans les ménages en une durée beaucoup moins courte que cette périodicité.
Par exemple, des jeunes peuvent trouver un emploi et/ou se marier entre-temps, a expliqué la déléguée générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale.
« C'est au niveau de la communauté que l'on choisit les ménages pauvres », a-t-elle dit, affirmant que la carte de pauvreté de l'Agence nationale de la statistique et de la démographie permet d'identifier cette catégorie de ménages.
Mme Sow signale par ailleurs que le secteur informel concentre 90 % des emplois au Sénégal, et que « quelqu'un de ce secteur peut tomber facilement dans la pauvreté lorsqu'il prend sa retraite, faute de filet social ».