La vie de Matata serait devenue trop "Matata" depuis un long moment, à tel enseigne que ce sera difficile pour lui de se relancer face à cette come-back du Parquet général près la Cour Constitutionnelle. Son nom intimement attaché à un grand fiasco agricole en RDC, teinté de détournement, lui ouvre grandement la porte à des démêlés judiciaires interminables, au risque de mettre en péril sa carrière politique.
Tenez ! Dans cette saga longue et épouvantable pour les uns et compréhensible pour les autres, se cache une personne qui n'en sortira pas indemne. Ses prouesses ont d'ores et déjà cédé la place à la malversation qui lui colle désormais à la peau. Quel est ce problème qui ne finit jamais ?
Quelle est cette potion magique que doit utiliser l'ancien Premier ministre Augustin Matata pour s'acquitter honorablement du dossier Bukanga-Lonzo? Oui, il y a des problèmes. Sentant son incarcération arrivée, cet ancien Premier ministre joue ses dernières cartes en s'adressant à la presse.
Telle une surprise, contre toute attente, le sénateur Augustin Matata Ponyo a déposé une plainte auprès du Procureur général près la Cour de cassation contre le président du Sénat, Modeste Bahati pour «atteinte aux droits garantis aux particuliers».
L'ancien Premier ministre accuse ainsi le président de la chambre haute du Parlement de réchauffer un réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation demandant l'autorisation des poursuites dans l'affaire Bukanga-Lonzo.
Et pourtant, en avril 2021, la plénière du Sénat s'était déjà prononcé. Modeste Bahati a reçu lundi dans son cabinet le Procureur près la Cour de cassation qui demande une nouvelle fois la levée des immunités de Matata Ponyo et lui a demandé de s'appuyer sur sa demande de 2021.Pendant les vacances parlementaires, le bureau du Sénat est à même de statuer sur la levée des immunités d'un sénateur.
Une tâche qui revient à la plénière pendant la session. A en croire Matata, les actions de Bahati relèvent de la mauvaise foi, et visent à l'éliminer de la course à la présidentielle, étant donné qu'il est membre du présidium de l'Union sacrée et que lui-même s'est déjà prononcé ouvertement en faveur du candidat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Bien plus, le leader de LGD parle d'un problème politique que d'une affaire judiciaire. Sacrée Matata ! À quand la fin de cette saga ? Mystère. Quand bien-même l'odeur de la prise plane, tout semble être question du temps seulement avant que la justice ne passe à l'action. Vraiment Matata !