Congo-Kinshasa: En marge de la Journée Internationale du Réfugié, RDC - Rose Mutombo note des avancées significatives en matière de légifération et de répression des auteurs et complices des VBG

Rose Mutombo, ministre d'Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux a présidé hier, mercredi 21 juin 2023, au Pullman Grand Hôtel de Kinshasa, la cérémonie commémorative de la journée mondiale du réfugié. C'était en présence de la ministre du Genre, Famille et Enfant représentée par la ministre de la Culture Catherine Furaha et la directrice-pays du HCR, Angèle Dikongue-Atangana. Pour cette fois, les échanges ont tourné autour du sort des femmes et jeunes filles réfugiées victimes des violences basées sur le genre.

Dans son intervention, la ministre de la justice et garde des sceaux a affirmé que les violences basées sur le genre sont des délits des droits humains les plus communes. Dans leurs catégorisations, elles sont de plusieurs types : la violence sexuelle sous toutes ses formes, le mariage précoce, la violence domestique, psychologique, économique.

«Je voudrais ici rendre un vibrant hommage à la Très Distinguée Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi, Championne des Nations Unies pour la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits, pour son implication personnelle dans le processus d'élaboration de ces textes combien importants. Enfin, je ne peux clore ce chapitre relatif à l'état de la législation sans signaler le projet de loi sur les violences sexuelles et celles basées sur le genre qui sera pris par Ordonnance-Loi dans les tout prochains jours», a souligné la ministre de justice.

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Elle a rappelé, cependant, que tout un arsenal des lois, que ça soit sur le plan national qu'international, y afférent a été disposé. Il s'agit, par exemple, de la loi fixant les modalités de protection et de réparation au profit des victimes de ces actes ignobles et s'applique aux faits commis à partir de 1993 tandis que le Décret prévoit toutes les modalités de mise en oeuvre.

Rose Mutombo Kiese a indiqué qu'on peut également noter au titre des mesures, les actions menées en Synergie avec d'autres Ministères et structures en rapport avec la mise en oeuvre des lois et politiques relatives aux VBG telles que les campagnes publiques de sensibilisation sur la question.

Sur le plan judiciaire, malgré les défis liés à la sécurité et au contexte socio-économique, des procès ont été organisés au sein des juridictions militaires particulièrement, pour juger les auteurs présumés des cas de violences sexuelles liées aux conflits. «Malgré ces défis, l'avenir s'annonce meilleur en termes d'amélioration du cadre légal et institutionnel.

En effet, je vous ai parlé de la prochaine loi sur les violences basées sur le genre ainsi que de la loi du 26 décembre 2022 qui, grâce au FONAREV, nous permettra d'accomplir des progrès dans la prise en charge holistique des survivantes des violences basées sur le genre, surtout celles liées aux conflits. Ce qui importe le plus, c'est la volonté du Gouvernement de la République de mener une lutte sans merci contre les violences basées sur le genre, surtout à l'égard des populations vulnérables », a achevé la ministre.

A son tour, la ministre de la Culture et Arts Catherique Fuhara, qui représentait celle du Genre, Famille et Enfant, a fait savoir qu'en RDC, ces violences basées sur le genre constituent un fléau qui préoccupe non pas seulement l'ensemble de Congolais mais également la communauté internationale. Cette réalité est d'autant plus vraie pour les personnes les plus vulnérables, en l'occurrence celles qui sont affectées par des décennies de conflits armés qui ont endeuillé la RDC.

Pour Catherine Furaha, l'un des défis majeurs de ces violences basées sur le genre est l'implication de la communauté à la lutte contre toutes les formes de violences faites aux filles et aux femmes. Et la population dans les différentes composantes, y compris les hommes et les garçons participent davantage à toutes les actions tant des sensibilisations que des dénonciations de ces actes dégradants tant pour eux-mêmes que pour les victimes. Ces hommes, on les appelle des hommes genres.

Pour sa part, la directrice-pays du HCR, Angèle Dikongue-Atangana, a souligné que dans le contexte de déplacement forcé, le conflit fait beaucoup de ravages. "Alors, nous avons pensé qu'il serait mieux que nous ayons une discussion autour de cette thématique pour faire un état des lieux et pour s'enrichir des avancées jusque-là faites et regarder ensemble qu'est-ce que nous pouvons faire dans les jours, les mois et les années à venir pour pouvoir circonscrire tant soit peu cette problématique.

Enfin, le vice-président de l'Alliance nationale des autorités traditionnelles (ANATC), Roger Kabeya Tshimbundu N'kulu, a révélé que les premières vagues de réfugiés sur le sol congolais n'avaient été reçues que par les autorités traditionnelles en tant que frères et soeurs en leur donnant même des espaces pour mener une vie décente. Il en a été ainsi au Nord, au Sud, à l'Est comme à l'Ouest du pays.

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